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A propos de l'auteur

  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

Etude de Zone – Depuis le premier vers jusqu’à « C’est le Christ qui monte au ciel mieux que les aviateurs »

Le recueil Alcools de Guillaume Apollinaire s’ouvre sur un long poème intitulé Zone. En tant que poème liminaire, il revêt une importance particulière. A la fois annonciateur d’une esthétique et d’une thématique, le premier des poèmes invite le lecteur dans l’univers urbain et lyrique d’Apollinaire. Cette invitation prend le chemin du tutoiement : poète de la modernité, Guillaume Apollinaire dote le système énonciatif d’un statut qui va du dialogue au récit des souvenirs, donnant au poème des accents personnels. Ce jeu de l’énonciation est aussi la voie vers une méditation religieuse, d’autant plus inattendue qu’elle naît de l’urbanité et de la modernité. Nous pouvons donc nous demander dans quelle mesure la contemplation du paysage urbain permet-elle au poème d’accéder à une méditation religieuse ? Pour répondre à cette question nous étudierons dans un premier temps les traits de la modernité, comme révélateurs d’un regard poétique sur le monde. Dans un second temps, nous montrerons que le poème, en tant que chant, se fait « litanie urbaine », car le discours poétique fait de son objet, la ville, une incantation presque mystique.

Plan :

I/ La poésie du monde moderne

1) La ville : lieu d’interrogation et de contemplation.

2) Le bruit et le chant

3) Le système énonciatif

II/ Une litanie poétique

1) La fonction du poète :

-  il dit le monde

-  il guide le lecteur

2) L’imitation du discours biblique.

-  Figures de style telles que anaphore, métaphore,

-  Thèmes religieux
3) C’est la poésie du monde urbain qui a mené le poète vers cette méditation religieuse, dans une opposition entre l’antique et le moderne (les deux sont unifiés par la prière de la fin de notre extrait) aux accents personnels.