Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
Professeur agrégée et docteur en philosophie.
Le 5 novembre 2013 par Valérie PEREZ
Licence 2, Lettres modernes
Vous lirez l’article de Barut Benoît, « Albert Camus, un écrivain scénique ? » Présence/absence du praticien dans la didascalie camusienne,
Revue d’histoire littéraire de la France, 2010/1 Vol. 110, p. 157-174. consultable sur le site CAIRN (à partir de l’ENT).
Vous dégagerez le plan de l’article, vous expliciterez les problématiques littéraires dégagées par l’auteur et vous listerez dans l’ordre alphabétique les termes de l’analyse de la littérature.
À faire pour le 25 novembre.
Vos réponses sont à envoyer en faisant "Répondre à cet article".
N’oubliez pas vos noms !
I/ Un théâtre nu
a) Un plateau épuré : décor minimalisé
b) l’accent mis sur les éclairages...
c) puis sur l’environnement sonore et musicale
II/ L’acteur comme incarnation de la pièce
a) L’aspect de l’acteur, superficiel pour Camus
b) Le jeu des acteurs
c) Les didascalies allégées pour laisser une plus grande liberté de jeu aux acteurs
III/ le décorum didascalique
a) La valeur non littéraire de la didascalie
b) Le dépouillement des didascalies
En quoi les oeuvres théâtrales de Camus s’attachent peu aux codes du théâtre classique ?
En quoi le décor tend-il à être minimaliser, et dans quel but ?
Dans quelle mesure les didascalies semblent-elles être secondaires chez Camus ?
En quoi Camus dédaigne l’aspect de l’acteur au profit de son jeu ?
considérer
décoromanie
décrire
définir
se dérouler
dramatique
esthétique
une indication euphémistique
jouer un rôle
mettre en évidence
mettre en relief
mettre en scène
minimaliser
puissant
renvoyer
représenter
sembler
scénique
souligner
spectaculaire
suggérer
symboliser
systèmes sémiotiques
Plan
I. Le décor
Plateau épuré, refus de la décoromanie
Objets : vie scénique
Lumières (hors didascalies)
Bruitages (voire conseils musicaux)
II. Les acteurs
Les costumes
Une gestuelle limitée ?
Didascalies limitées & Empathie de Camus envers l’acteur
La liberté de l’acteur
III. Le décorum didascalique
Une didascalie littéraire
Une didascalie travaillée et efficace
Une mise en page classique
Problématiques
L’auteur questionne sur le rôle de la didascalie chez Camus.
Comment l’utilise-t-il ?
Se détache-t-il de ses prédecesseurs, ou les rejoint-ils au contraire ?
De plus, Camus est-il anti-conformiste, par choix ou par recherche d’efficacité ?
Camus pense-t-il en metteur en scène ou en écrivain scénique ?
Termes
Agitprop
Décorum didascalique
Didascalie
Dispositif dramatico-éditorial
Histrionisme
Langage scénique
Linguistique
Mise en page
Proxémie ?
Registre de la secrétaire
Scénographie
Sémantique
Stylistique
Syntaxique
Tréteau nu
Typographie
Tiffany BARTHES - Pauline LEON
PLAN DE L’ARTICLE
I) Un théâtre dépouillé
a) Montrer le visible par l’invisible
Trois fonctions du dépouillement : Mise en valeur de l’objet par le décor absent, mise en valeur du bruit par le silence et mise en valeur du geste par l’immobilité : paradoxes.
b) Mettre en valeur l’abstrait
Importance de la musique, des lumières, qui sont des perceptions et non pas des éléments précis de décors : place importante accordée aux ressentis, aux sens, théâtre du ressenti.
c) Symbolique de l’objet
L’objet est peu représenté mais possède une véritable valeur symbolique, une présence scénique bien ancrée : ils sont personnifiés, animés, prennent vie, et sont choisis méticuleusement pour véhiculer une idée et un symbole précis. La scène n’est pas investie matériellement mais symboliquement.
II) Un théâtre entre retenue et expressivité
a) L’anonymat des personnages
Personnages juste esquissés, l’apparence physique reste brute et grossièrement dépeinte : préserver l’anonymat des personnages pour leur donner un caractère universel.
b) L’importance du corps
Réintégration de la gestuelle expressive et de l’esthétique du mouvement : les comédiens doivent véritablement incarner leur rôle sous tous les aspects : scéniquement en investissant l’espace principalement, donc en utilisant leur corps.
c) La liberté du comédien
Subterfuge didascalique : arranger les didascalies de manière à ce que le comédien choisisse son interprétation propre d’une émotion par exemple.
d) Désincarnation de la didascalie
Pluralité de l’interprétation : l’imprécision de la didascalie permet au metteur en scène et aux comédiens d’exercer leur créativité. Didascalie désintéressée qui permet l’invention et la création dans l’interprétation. La didascalie se veut simple car ce n’est pas celle qui construira l’essentiel de ce qui se déroule sur scène : l’interprétation scénique avec le corps.
III) Un théâtre lisible et cohérent
a) Echo entre scène et écriture
La didascalie se veut éclairante et informante : fonction de guide du metteur en scène qui peut aussi l’arranger à sa guise.
La scène est là pour illustrer de façon visible et représentative la didascalie, elle l’enrichit également.
b) Equilibre de la relation du lecteur au texte
Style soigné, plat, neutre de la didascalie afin que le lecteur puisse s’y retrouver et bien comprendre le déroulement de l’action : il s’agit de ne pas le perdre dans trop d’informations.
Texte bridé, le théâtre exige une certaine rigueur pour bien fonctionner en osmose entre lecteur et texte. Recherche de la justesse, idée de théâtre lisse.
c) Le souci de la variété
Refus du théâtre lourd et pesant, volonté de fluidité, de clarté dans le texte. Le texte théâtral doit être diaphane, et ne pas être influencé par une subjectivité littéraire.
d) L’attachement aux traditions par la mesure
La didascalie est une forme de texte particulière qui se situe à la frontière entre deux mondes : la scène et l’écrit, elle se doit d’être neutre et objective, il n’y a pas de place pour la dimension littéraire voire poétique.
Elle est dans la mesure sur tous les points : elle doit s’adapter aux contraintes de représentation et doit tenir compte du comédien, du metteur en scène et du lecteur. Le défi est de combiner l’écriture didascalique avec ces trois acteurs.
PROBLEMATIQUES LITTERAIRES DEGAGEES PAR L’AUTEUR
Problématique de l’universalité du théâtre : le théâtre doit être accessible à tous (metteur en scène et comédiens y compris). Cela passe par la simplification de la didascalie, de la description et des jeux d’acteur, il faut aller à l’essentiel pour toucher plus intensément.
Problématique de l’investissement de la scène : il s’interroge sur la place des objets, du décor, des lumières, des sons et du corps sur la scène.
Problématique de la liberté de création et d’imagination : le texte didascalique doit laisser une marge de liberté aux comédiens, au metteur en scène et aux lecteurs. C’est-à-dire une liberté de l’interprétation pour les comédiens et une liberté de l’imagination et de la déduction pour le lecteur.
Problématique de la lisibilité, de la compréhension du texte de théâtre : le style de la didascalie doit être soigné, faire un effort de correction de la langue, la didascalie doit être fluide, neutre et clair pour que le texte théâtral soit cohérent et simple à saisir.
TERMES DE L’ANALYSE DE LA LITTERATURE
accessoires dramatiques
alvéoles scéniques
antiphrase
cohérence scénique
cohésion sémantique et syntaxique
corollaire linguistique et stylistique
décorum didascalique
dépouillement scénique
dialogue
didascalie
didascalie de cadre scénique
didascalie de structure
didascalie désincarnée
discours
dispositif dramatico-éditorial
distinction dramatico-éditoriale
distinction typographique
dramatique
effet de psittacisme
fonction métatextuelle d’explicitation
format quinaire
forme dramatique
gestuelle
hiératisme de la tragédie
horizon scénique
indications euphémistique/tonales
indications scéniques
indications spatio-temporelles englobantes
induction (implicite)
intertitres
investissement dramatique
ironie
justesse stylistico-grammaticale
langage
langage scénique
lisibilité théâtrale
lyrisme
métaphore liquide
ornementation
phases de récit
poésie didascalique
poétique
poétique didascalique
progression temporelle
proxémique rentrée
prélude didascalique
répétition
synesthésie
systèmes sémiotiques
sème
tentation asyntaxique
texte didascalique
tragédie
trahison philosophique et esthétique
variatio lexicale
BÉNARD Laurianne
Plan
I. Des indications proprement scéniques
II. Des indications concernant l’acteur
III. Un texte didascalique et un style à la fois non littéraire et excessivement écrit
Problématiques littéraires dégagées :
Camus pense-t-il en metteur en scène ou en écrivain scénique ? Camus a-t-il progressivement augmenté le volume et la précision de ses indications scéniques ? Camus prive-t-il les comédiens d’informations ? Camus joue-t-il avec le texte de régie ? Camus est-il à la recherche d’un soin formel ? Dans quelle mesure Camus a-t-il un style mesuré ? Selon Camus, le travail du disdascale consiste-t-il à penser à tous les détails de la matérialisation scnénique ?
Termes de l’analyse de la littérature (A-Z)
à cet égard, à l’exception de, à l’instar de, à plusieurs reprises, accéder à, accepter, accueillir, adapter, affirmer + infinitif, affleurer, agrémenter, ainsi, ajouter que, alléger, aller à contre-courant de, aller de pair, amener à, apparaître, apporter, après, assumer le rôle de, attester, au contraire, au détour de, au gré de, au mieux, bénéficier de, bien plus, bien que, bon gré mal gré, brider, charrier, chercher à + infinitif, ci-gît, circuler, clore, comporter, compter, compter pour rien, confier, conserver, considérer, consigner, constater, correspondre à, dans la même perspective, de ce point de vue, de facto, de fait, de la même façon, de même, de plus en plus, déborder de, décider de, décrire, définir, dénuement scénique, déployer, dépouillement didascalique, depuis, dérouter, détenir, disparaître de, disposer de, donner à + infinitif, dramaturge, drastiquement, égaler, employer, en ce sens, en dépit de, en effet, en outre, en revanche, en revenir à, en somme, enfin, entendre + verbe à l’infinitif, esthétique, être à considérer comme, être à déduire de, être battu en brèche, être capable de, être chargé de, être conscient de, être destiné à, être en arroi de bataille, être enclin à, être imprégné par, être réservé à, évidemment, évoquer, exister, expliquer, faire oeuvre de, figer, figurer, fonctionner, garder, gasconnade, gommer, indiquer, inspirer, intégrer, intéresser, interpréter, introduire, investissement dramatique, jeter un voile sur + substantif, jeu de faux-semblants, jouer un rôle de premier plan, jusqu’à, langage scénique, lorsque, manier, mentionner, mettre en parallèle avec, mettre en relief quelque chose, noter, offrir, opérer, par ailleurs, par-delà, pareillement, partout ailleurs, permettre à + substantif, permettre de + infinitif, pis-aller, place scénique, placé sous le signe de, plus encore, poétique didascalique, point n’est besoin de, pourtant, praticien, préciser, prendre la forme de, principe d’induction didascalique, priver de, progresser, proposer, prouver, rattacher, réclamer, recourir à, réduire, rejoindre, remarquer, rendre compte de, rendre visible, renverser, renvoyer à, reposer sur, représenter, ressortir à, rester, rester attaché à, résumer, retraduire, retranscrire, retravailler, revenir à, rimer avec, rivaliser avec, s’abstenir de, s’agir de, s’ajouter, s’employer à, s’empresser de, s’exprimer, s’inscrire (dans), s’opérer, s’ouvrir, scénique, scéniquement, scénographe, scénographie, se conformer à, se contenter (de), se débarrasser de, se dépouiller de, se dérouler, se garder de, se permettre de, se plier à, se plonger dans, se retrouver dans, se révéler, se servir de, se situer, se soucier de, se traduire par, signer, sonner, souligner, souscrire (à), suggérer, survenir, symboliser, tendre à, tenir le rôle de, traverser, trouver, une pièce d’agit-prop
A propos du théâtre d’Albert Camus
I) Problématiques :
En quoi peut-on dire que Camus innove par rapport aux règles classiques ?
Quels nouveaux éléments semblent apparaitre dans les didascalies du texte de Camus ?
Dans quelles mesures peut-on dire que Camus bouscule les anciennes normes didascalies ?
II) Plan
I/ Le minimalisme des décors comme élément de faire valoir au jeu de scène.
a) La portée symbolique imagée comme soutien aux personnages
b) La présence de lieux à peine explicite mais porteur de symboles forts
c) La musicalité et les bruitages créent l’immersion du spectateur
II/ L’importance donnée au jeu d’acteur :
a) Une mise en scène épurée au service des personnages
b) Les innovations scéniques instaurés par les comédiens
c) L’intérêt de la représentation passe entièrement par les didascalies
III/ Un auteur ancré dans le théâtre dramatique :
a) La didascalie, la signature des dramaturges représentant toute la complexité de leurs œuvres
b) Un certain respect des règles classiques
c) L’importance de la didascalie dans le théâtre dramatique
III) Analyse
Absurde ;
Didascalie rythmique ;
Didascalie tonale ;
Essais ;
Euphémistique ;
Hiératisme ;
Mobilité superlative ;
Rythme ;
Séme ;
Système sémiotique ;
Symbolisme ;
Tragédie ;
Transcodalité ;
Plan de l’article :
I)Le "Tréteau nu"
a)Les décors des pièces de Camus
b)La place des accessoires
c)La place du son et des éclairages
II)La place des personnages
a)Le manque d’information physique des personnages à travers les didascalies
b)L’importance du jeu des acteurs
c)Les informations du caractère des personnages dans les didascalies
III)Les didascalies
a)le rôle descriptif de la didascalie
b)Les intrusions didascaliques à travers les dialogues
c)L’importance du minimalisme de la didascalie
Problématiques dégagées à travers l’extrait
Pourquoi Camus choisit-il de crée un décor minimaliste lors de ses mises en scène ?
en quelles mesures Camus adopte-t-il le principe du "Tréteau nu" pour mettre en scène ses picèes ?
Pour quelles raisons Camus ne donne-t-il pas d’informations physiques de ses personnages dans les didascalies ?
Par quel moyen Camus favorise-t-il le caractère de ses personnages à une description physique ?
En quoi le fait que Camus ait été metteur en scène a-t-il influé sur sa manière d’écrire ses propres pièces ?
En quoi le fait que Camus ait été acteur a-t-il influé sa manière d’écrire et de mettre en scène des pièces de théâtre ?
Pour quelles raisons Camus a-t-il choisit de réduire les didascalies lors de la ré-écriture de Caligula ?
Termes d’analyse littéraire
Antiphrase
Asyntaxique
Dépouillement didascalique
Descriptive
Distinction typographique
Dramatique
Dramaturge
Elagage
Evolution didascalique
Histrionisme
Indication didascalique
Indication euphémistique
Indication paraverbale
Liminaire
Littéraire
Lyrisme d’indignation
Masse didascalique
Narratif
Poétique didascalique
Théâtre
Tragédie
Volume didascalique
Plan de l’article
I) La scène
a)décors
b)accessoires
c)éclairage
d)environnement sonore
II) le comédien
a) l’absence d’indications sur le physique
b)Une esthétique scénique basée sur l’inventivité du comédien
c)Une épuration didascalique qui laisse plus de liberté
III) le texte
a) Des didascalies symboliques
b) La fidélité de Camus à une structure en actes désavouée par ses contemporains
c) Camus "l’écrivain scénique"
Problèmatiques littéraires :
Quels sont les principes scénographiques de Camus ?
En quoi les didascalies de Camus se basent-elles sur le minimalisme dans une optique « ouverte » aux scénographes futurs ?
Comment Camus envisage-t-il le rôle des lumières dans sa conception scénographique ?
Comment le travail des sons s’inscrit-il dans une esthétique générale, entre dépouillement et omniprésence chez Camus ?
Acteur : En quoi l’absence de description détaillée des personnages dans le texte de Camus témoigne-t-il d’une volonté d’ouverture au comédien ?
Le corps : Comment les didascalies chez Camus opèrent-elles un retour vers une conception théâtrale plus proche des corps ?
La voix : En quoi la didascalie camusienne se réduit-elle au fil du temps à une simple fonction littéraire au profit de la liberté de l’acteur ?
Comment se traduit dans l’écriture camusienne le souci de lisibilité à la fois littéraire et purement scénographique ?
Comment le travail de Camus sur la traduction de Faulkner illustre-t-il une volonté de conserver la théâtralité du texte ?
Lexique :
A
Absence de précision sur : - les détails de la physionomie
Acteur, comédien : Camus en est un.
Accessoires : n’est plus anecdotique.Cf objets symboliques
Adapter les œuvres.
Aspect physique : maquillage, physionomie,coiffures, costumes,
Auteur
B
Bruitages : CF sons
C
Code de l’écriture didascalique
Conception gidienne
Copeau : auteur de théâtre, comparé ici à Camus, et dont Camus à fait la critique dans Copeau seul maître
Costume
Coulisse
D
Décor : Chez Camus, refus de la décoromanie
Décorum didascalique
Dialogue
Didascale
Didascalies : ou indications scéniques.
-désincarnée : c’est un élément textuel qui est, à proprement parlé, rendu présent par l’acteur.
-narrative
-lisible par ornementation : exemple, l’ironie par antiphrase
Dispositif dramatico-éditorial : chaque dramaturges façonne à sa manière ses didascalies en accord avec les traditions éditoriales de son époque. Distinction entre le texte à dire et le texte à taire.
Dramatique
Dramaturgie : l’art de la représentation
E
Éclairage : comble l’absence des décors. Indications que l’éclairage donne : la fréquence (effet de temps) ,l’intensité( , la couleur (ce qu’elle symbolise) et la direction.
Écrivains scéniques : Beckett, Vautier, Ionesco, Genet
Effet de psittacisme :répétition mécanique (comme un perroquet) de mot,
de phrases entendues, sans que le sujet les comprenne
Environnement sonore : Cf sons
Épuration scénique
Esthétique scénique : rapport au corps de l’acteur
Euphémisme : dans les sentiments que doivent ressentir les acteurs.
F
Figuration : « qui figure »
Figures de style : métaphores, synesthésies.
Fonction métatextuelle d’explicitation
Formules canoniques
G
Geste dramatique
Gestuelle
I
Incarnation du jeu : l’acteur grâce aux metteurs en scène doit résoudre les problèmes du geste et de l’attitude selon Camus.
indications paraverbales/ indications tonales : ce sont des didascalies qui portent sur la voix
J
Justesse stylistico-grammaticale
L
Langages scéniques : ce qui est dit par les personnages, mais tout ce qui est entendu ( cf sons), vu ( cf éclairage)
Littérateur dramatique
Lyrisme
M
Main stream : économie du style dans le texte de théâtre
Masques
Metteur en scène ou scénographe : donne la direction du jeu des acteurs
N
Notes pour la mise en scène
O
Objets symboliques : possédant une valeur importante dans le texte. Ont une « véritable vie scénique », « signifiants et vivants »
P
Paradoxe de la didascalie
Poésie didascalique
Principe d’induction didascalique ou d’implicite
Principe d’ouverture : Camus fait la différence entre l’auteur de théâtre et le metteur en scène, ainsi
le didascale est évasif sur certains points afin de laisser au scénographe le choix de la représentation.
Principe du tréteau nu : principe appliqué aux décors, à la gestuelle, aux sons et aux lumières. Une mise en scène épurée, pas d’indications de sons, de décors à outrance afin, de ne pas figer l’œuvre dans le temps, de laisser les metteurs en scène avoir des libertés sur l’écriture
Psittacisme : répétition mécanique (comme un perroquet) de mot,
de phrases entendues, sans que le sujet les comprenne
Proxémique:Distance physique entre deux personnes
R
Représentation : rendre présent
matérielle de l’acteur
Rituel de lecture : application des seuils didascaliques au théâtre.
S
Satisfaction scopique
Scène
Seuils de didascalies
Sons : musique, valeur symbolique mais aussi outil dramatique comme par exemple les silences.
style
T
Texte
Texte de régie : cf didascalies
Théâtre concret : planches,
Théâtralité
Tragédie
Transcodabilité : changer le code c’est-à-dire transposer ce qui est écrit en une forme scénique, en une gestuelle précise .
Tridimensionnaliser : faire sortir de la didascalies le jeu scénique.
Typographie
V
Variatio-lexicale : varier le vocabulaire afin qu’il n’y est pas de répétitions dans le texte qui se trouvent être lourdes pour la lecture et qui attireraient trop l’attention.
Plan de l’article :
I. Des didascalies présentes, mais plus rares chez Camus : comment épurer le jeu, tout en laissant les clés de compréhension du texte au lecteur
1. Des didascalies qui se contentent de révéler une information simple, sans superflus
2. L’application du "tréteau nu " de Copeau chez Camus : la place des objets, de la lumière et du son dans les didascalies selon Camus
3. Une rigueur didascalique essentielle que l’on retrouve dans l’oeuvre de Camus
II. Un retour à la valorisation du comédien et de son jeu
1. Le statut du corps dans les pièces de Camus
2. La parole de l’acteur avant l’auteur : Camus ancien comédien entend libérer l’interprétation des acteurs
3. Le contact humain : une valeur qui doit primer sur l’écriture scénique
III. Camus : homme orchestre du théâtre
1. Des valeurs héritées du siècle d’or dont Camus n’entend pas se détacher ...
2. … au contraire, des règles qui doivent être chamboulées
3. Le refus pour Camus d’associer l’écrivain scénique et le metteur en scène : l’un étant un travail individuel, l’autre un travail collectif
Problématiques littéraires dégagées :
Les didascalies trop présentes seraient elles la source d’une disparition de l’aspect théâtral de certaines pièces ?
Epurer les didascalies d’une pièce, ne serait-ce pas laisser une plus grande liberté de représentation aux acteurs ?
Faut-il confondre le rôle du didascale et celui du metteur en scène ?
Peut-on dire que par l’utilisation de rares objets dans ses pièces, mais tout autant symboliques, Camus se rapprochent des auteurs du théâtre de l’absurde comme Beckett ou Ionesco pour qui les accessoires sont peu présents mais prennent ainsi tout leur sens ?
Faut-il débarrasser complètement la scène pour pouvoir laisser la vision artistique de chacun libre d’interprétation, ou bien est-ce un risque pour l’auteur de ne pas délivrer le message essentiel de sa pièce ?
Le paradoxe de l’écriture de Camus peut il se retrouver dans le fait que son travail paraît simple grâce à l’épuration qu’il en fait (écriture blanche) , alors qu’il est finalement extrêmement précis et travaillé afin de délivrer un message précis ?
Le retrait scénique de Camus peut-il s’apparenter à un manque d’imagination ?
Quel statut a le corps dans le théâtre qui précède Camus ? Quel aspect l’auteur entend t’il lui rendre ?
Quel rôle doit adopter le texte régie ? Faut-il le suivre à la lettre ?
Dans quelles mesures peut-on affirmer que Camus est un auteur qui se détache des auteurs du XXème siècle ?
En quoi Camus casse d’une part avec le siècle d’or du théâtre et s’en inspire d’un autre côté ?
Quel rôle détient l’auteur d’une pièce sur sa mise en scène ? Doit-il se confronter à cette dernière ?
Comment rendre totalement l’action à travers les didascalies ?
Quel minimum de rigueur faut-il adapter dans ses didascalies afin que le texte puisse être compris par tout lecteur ?
Les termes de l’analyse littéraire :
accessoire dramatique
code d’écriture didascalique
code symbolique
commentaire analytique
corollaire linguistique & stylistique
décormanie
dénuement scénique
dépouillement didascalique
didascalies Camusiennes
disposition dramatico-éditorial
économie stylistique & volumique
écrivain scénique
esthétique de Copeau
fioritures scéniques
hiérarchie ternaire
hiératisme de la tragédie
homme orchestre du théâtre
indications Camusiennes
indications euphémistiques
indications paraverbales
indications tonales
inductions didascalies
investissement dramatique
la fréquence
langage scénique
le décorum didascalique
littérarité évidente
littérateur dramatique
lyrisme de l’indication
parade idolâtre
poésie didascalique
prélude didascalique
profusion didascalique
proxémie
retrait scénique
technicité excluante
texte à dire
texte à taire
texte de régie
trahison philosophique & esthétique
scopique
systèmes sémiotiques
"tréteau nu"
variatio lexicale
vie scénique
I - Le plan de l’article
Paragraphe d’Introduction
Une phrase d’amorce.
Une problématique.
Énoncé du plan.
Première Partie – L’instauration d’une atmosphère théâtrale
Penser le décor.
Mesurer l’éclairage.
Considérer le son.
Deuxième Partie – « L’art de dresser sur les planches l’action et les personnages imaginés par l’auteur dramatique » [André Antoine ]
La conception et le rôle des Costumes dans la représentation.
Le jeu d’acteur, ce cœur du théâtre.
Troisième Partie – De la composition d’une pièce de théâtre
Écrire les Didascalies, l’importance de leurs présences, la nécessité de leurs absences.
La manière d’écrire le théâtre.
La distanciation entre les Paroles, et les Didascalies.
II – Les problématiques littéraires
Cet article de Benoît Barut dégage un bon nombre de problématiques littéraires concernant le théâtre, aussi bien sur le point de vue de la mise en scène que de l’écriture d’une pièce. Nous remarquons dans sa première partie qu’il accorde une grande importance au décor, ce lieu où l’œuvre mise en scène prendra vie. Prenant la problématique de la scène et du décor à sa racine, Barut nous pousse tout d’abord à nous demander si l’auteur de la pièce doit préférer les détails ou justement, l’absence de ses détails. Si l’auteur doit préférer, lors de la rédaction, être extrêmement précis dans la description de la scène comme il l’imagine lui, ou si, au contraire, il devrait mieux être floue, afin de laisser le champ libre au scénographe, et laisser s’exprimer l’imagination du metteur en scène, comme pourrait le faire Camus. Est-préférable de jouer sur une foule de détails qui serait susceptible de rendre la pièce plus vrai, ou s’il ne faudrait mieux pas épurer la scène, afin de faire davantage circuler les informations importantes, comme le symbole véhiculait par les objets présentés, des informations qui pourraient se perdre dans une surcharge inutile de détails, se débarrasser du superflu au profit d’objet signifiant et vivant. Barut, au fil de son article, porte la même réflexion sur l’importance de la lumière ou du son. Le dramaturge doit-il stipuler dans ses écrits chaque effet de lumière, chaque son qui doit se dégager des planches, ou laisser au metteur en scène la possibilité de s’imprégner de la pièce à travers, justement, ses effets de mise en scène purement technique. L’importance des costumes, de leurs détails, de leurs couleurs, passe, également, sous la plume de Barut, tout comme il nous invite à se pencher sur les indications de la gestuelle des acteurs à tels ou tels moments de la pièce. Mais à travers ses multiples questionnements, la grande problématique littéraire de cet article s’articule autour de l’écriture blanche, de ce que Roland Barthes nomme « le degré zéro de l’écriture », et de son utilisation lors de la composition d’une pièce de théâtre. L’auteur doit-il exposer par milles les détails de la pièce, ou laisser l’imaginaire du metteur en scène opérer lors de la préparation des représentations ? L’auteur doit-il indiquer les jeux scéniques, ou bien laisser libre cours à l’acteur de s’approprier le rôle de par sa gestuelle propre ? "Amorcer le sentiment chez l’acteur, et non le dicter " comme le dit Barut dans son article ? C’est à une telle réflexion que Barut nous invite, à l’importance de laisser des blancs dans le texte dramatique, pour promouvoir la liberté de ceux qui lui donneront vie. "Ne pas figer la pièce, mais lui laisser sa plasticité". Penser à l’épurage de la scène, à la manière de Camus, et non au fourmillement de détails, comme peuvent le faire bon nombre de dramaturge du XXème siècle.
III – Les termes de l’analyse littéraire
Analytique - Code Symbolique - Critique - Distinction Dramatico-éditorial - Dramatique - Écriture Didascalique - Effet d’attente - Effet de Psittacisme - Ironie - Mise en page originale - Poétique - Présentation traditionnelle - Signification précise - Style.
Plan du texte :
I. Utilisation du décor comme outil d’expression.
II. L’acteur comme personnification du théâtre.
III. Mise en abîme du théâtre par le théâtre.
Les problématiques littéraires mise en œuvre par Barut benoît sont centrées sur la mise en page ou plutôt la mise en scène aussi bien des personnages que du décor, l’auteur, benoît, fait une analyse précise de tous les éléments liés au théâtre contemporain et ses influences. Il revient souvent sur les notions du théâtre greco-romain.
A propos du théâtre d’Albert Camus
Alexandre Ekert LM3
I) Problématiques :
En quoi peut-on dire que Camus innove par rapport aux règles classiques ?
Quels nouveaux éléments semblent apparaître dans les didascalies du texte de Camus ?
Dans quelles mesures peut-on dire que Camus bouscule les anciennes normes didascalies ?
II) Plan
I/ Le minimalisme des décors comme élément de faire valoir au jeu de scène.
a) La portée symbolique imagée comme soutien aux
b) La présence de lieux à peine explicite mais porteur de symboles forts
c) La musicalité et les bruitages créent l’immersion du spectateur
II/ L’importance donnée au jeu d’acteur :
a) Une mise en scène épurée au service des personnages
b) Les innovations scéniques instaurés par les comédiens
c) L’intérêt de la représentation passe entièrement par les didascalies
III/ Un auteur ancré dans le théâtre dramatique :
a) La didascalie, la signature des dramaturges représentant toute la complexité de leurs œuvres
b) Un certain respect des règles classiques
c) L’importance de la didascalie dans le théâtre dramatique
III) Analyse
Absurde
Didascalie rythmique
Didascalie tonale
Essais
Euphémistique
Hiératisme
Mobilité superlative
Rythme
Sème
Système sémiotique
Symbolisme
Tragédie
Transcodalité
I/ Le « tréteau nu » : un plateau désencombré
a) Le décor
*Indications de décor presque inexistantes pour laisser place au jeu, au texte.
*Peu d’objet ou objets symboliques pour permettre la clarté, il n’y a pas de superflu, ils ont une vraie raison d’être. Le dépouillement scénique permet aux accessoires de ressortir.
b) L’éclairage
*Peu d’indications d’éclairages dans les didascalies car la lumière est importante sur scène mais pas réellement dans le texte écrit.
c) Le son
*Grande place à l’environnement sonore et musical qui détient une symbolique particulière et qui en même temps apparaît comme un accessoire dramatique.
*Place importante du silence qui permet de faire ressortir les sons.
II/ L’acteur qui est le principal, le principe, l’âme incarnée du spectacle : le comédien au centre de l’acte théâtral.
a) L’apparence des personnages
*Il n’y a pratiquement pas de didascalies sur l’apparence physique, le vestimentaire. Mais il y porte une attention particulière lorsqu’il est metteur en scène.
b) Mise en avant du corps
*Importance du corps, du geste chez Camus.
*Le corps s’exprime par le geste mais également par la voix. Il y a ici une importance des indications paraverbales, mais elles se réduisent au fur et à mesure de son écriture dans le temps. Il allège alors la scène de gestes superflus au profit de la justesse scénique pour tendre à plus de réalisme.
c) La liberté dans l’expression
*Dépouillement dans les didascalies ; c’est au metteur en scène de remplir les blancs laissés par l’auteur.
*Liberté du comédien dans son jeu d’interprétation pour qu’il s’approprie le rôle.
III/ Le théâtre doit être écrit, mais en évitant, naturellement la littérature : le « décorium » didascalique
a) La poétisation de la didascalie
*Certains auteurs ajoutent des éléments littéraires à la didascalie, ce qui signifie qu’ils veulent que leurs pièces soient lues. Au départ, la didascalie est seulement une indication scénique, qui n’a donc pas besoin d’avoir un style littéraire particulier.
b) La rigueur dans les didascalies
*Les didascalies doivent être claires car elles constituent un élément d’indication scénique. Il existe en quelque sorte des didascalies classiques que chaque auteur façonne à manière. Selon Camus, « il y a des lois au théâtre, et […] ces lois sont faites pour être violées ».
c)La lisibilité de la didascalie
*Impossibilité de la didascalie à rivaliser avec le texte, avec la scène... Elle permet simplement une compréhension accrue de l’œuvre et une certaine imagination scénique de celle-ci.
Problématiques :
*En quoi le dépouillement scénique retrouvé à travers les didascalies permet-il de mettre en valeur les éléments symboliques des œuvres de Camus ?
*Par quels moyens Camus laisse-t-il une place à l’imagination du metteur en scène ainsi qu’à celle du comédien ?
*En quoi les indications scéniques constituent-elles un enjeu majeur pour une pièce de théâtre ?
*En quoi une pièce de théâtre peut-elle être qualifiée de théâtre lisible ou de théâtre scénique ?
*En quoi Camus peut-il être qualifié de dramaturge complet ; auteur de pièces à la fois rigoureuses en ce qui concerne les indications scéniques, et poétiques pour une lecture plus riche ?
Termes de l’analyse littéraire : antiphrase ; asyntaxique ; dialogue ; dramaturgie ; effet ; euphémistique ; fonction métatextuelle ; ironie ; lexical ; lyrisme ; métaphore ; metteur en scène ; narratif ; omniprésence ; paradoxe ; paraverbal ; poétique ; procédé ; récit ; réplique ; rôle ; rythme ; sème ; syncope ; synesthésie ; tonale...
Verbes : accumuler ; décrire ; définir ; évoquer ; illustrer ; mettre en évidence ; mettre en relief ; rendre compte ; retranscrire ; signifier ; souligner ; suggérer.
Weidebach Gabrielle
Plan :
I/ Le principe du « Tréteau nu »
a. Les accessoires.
b. L’éclairage.
c. L’environnement sonore, voire musicale.
II/ Le comédien, le dramaturge, et le metteur en scène
a. Les costumes.
b. La question des tons et des voix.
c. Distinction : le travail du dramaturge et celui du metteur en scène.
III/ Le texte et « Le décorum didascalique »
a. Les effets littéraires
b. L’utilisation des didascalies
c. Le goût de Camus pour le théâtre.
Quelques problématiques :
Comment l’ « écriture du dépouillement » se manifeste-t-elle chez Camus et Cocteau dans leurs rapports au comédien ?
En quoi « l’écriture didascalique » d’Albert Camus s’inspire-t-elle de l’esthétique de Copeau ?
Quelle importance Camus accorde-t-il à la littérature et à ses procédés dans l’écriture des didascalies au théâtre ?
Les termes de l’analyse littéraire.
Analytique
Camusien
Descriptive
Didascalie
Dramatique
Indications scéniques
Ironie
Kafkaïen
Langage
Littéralité
Narration
Scénographie
Sème
Signification
Signifiant
Style
Stylistique
Théâtralité du texte
Temporelle
THUILLIER Marine
Plan de l’article :
I. Les indications proprement scéniques.
II. Les indications concernant l’acteur, des costumes jusqu’à la proxémique.
III. Le texte didascalique et son style à la fois littéraire et excessivement écrit.
Problématiques littéraires dégagées par l’auteur :
Dans cet article, nous pouvons voir que l’auteur s’interroge sur la fonction des didascalies dans le texte de Camus. Ainsi, nous pouvons tout d’abord relever le fait que Camus n’explicite pas clairement le décor mais il apporte seulement quelques indications sur le lieu à travers les didascalies. Ensuite, nous pouvons voir que Camus s’abstient de faire apparaître certains objets, accessoires dans les didascalies, ces objets se trouvent alors dans le discours des personnages.
Nous pouvons également relever le fait que Camus indique très peu d’informations sur la question des lumières, il considère comme le dit l’auteur de l’article que « la lumière est un travail de plateau : elle doit être abordée avec un très grand soin, trop grand peut être pour se permettre d’intégrer la didascalie. ». Ainsi, Camus libère également ses didascalies de toutes indications d’éclairages. En revanche, nous pouvons noter que l’auteur de l’article remarque une importance faite aux sons dans les didascalies de Camus, il dit je cite qu’ « ils sont aussi outils de spectacle, accessoires dramatiques ».
D’autre part, Benoît Barut remarque également que Camus place les comédiens « au centre de l’acte théâtral », sans vraiment s’inquiéter de l’aspect de ses personnages, ce qui est contradictoire au fait que Camus donne une certaine importance aux costumes, au maquillage, à la coiffure, etc. dans ses didascalies, tout en laissant une certaine liberté au metteur en scène sur ces derniers, Camus ne souhaite pas figé sa pièce en imposant tel costume, tel maquillage ou masque, etc.
En revanche, Camus souhaite vivement intégrer une esthétique scénique reposant sur le jeu de l’acteur tout en « redonnant sa place au corps », en effet, Camus ne souhaite pas que ces personnages soient figés sur scène, il veut qu’il y ait du mouvement, avec par exemple des danses, des mimes, ou encre d’autres mouvements qui nécessitent une chorégraphie précise de la part des acteurs. Le corps doit s’exprimer, tout comme la voix des personnages. Ainsi, Camus offre des indications précises sur l’énonciation des acteurs, cependant ces indications ce font de plus en plus rares au cours de sa carrière. De plus, Camus ne souhaite pas imposé un sentiment, une expression particulière à l’acteur pour le rôle qu’il va jouer, il lui laisse le choix, il donne des indications, mais il n’impose pas.
Pour conclure, selon Barut, Camus préfère laisser une certaine liberté au metteur en scène, il n’impose pas les costumes, le maquillage, le son, la lumière, les émotions, il fait seulement des indications qui permettent la compréhension de la pièce, et des idées principales de l’auteur, mais elles n’imposent aucun choix précis.
Cependant, Camus accorde une importance au style d’écriture de ses didascalies, et à leur présentation dans la pièce. Il veut que ces didascalies permettent de faciliter la lecture des acteurs, et des lecteurs de la pièce, c’est pour cela que comme nous le dit Barut, il respecte presque tous les seuils didascalique.
Termes de l’analyse de la littérature :
Abstenir
Accessoires dramatiques
Alléger
Apprendre
Bénéficier
Chercher
Code symbolique
Considérer
Consigner
Constater par
Constituer
Contenter (se)
Correspondre
Créer
Définir
Didascalie intermédiaire
Effet d’attente
Étiquetage du lieu
Expliquer
Exposer
Indication chromatique
Indiquer
Introduire
Lister
Masse didascalique
Mentionner
Montrer
Noter
Observer
Outils de spectacle
Permettre à, de
Prendre en…
Prouver
Réduire
Rendre compte
Rendre visible
Représenter
Retranscrire
Style commun
Suggérer
Symboliser
Devoir à rendre
Plan :
I. La didascalie, un outil qui ne peut pas remplacer le spectacle chez Camus.
a. Elle ne dévoile pas le décor (transmet simplement des informations sur la scène)
b. Elle ne retranscrit pas l’ambiance de la scène (pour les sons, ou les éclairages par exemple : difficultés pour l’évoquer à l’écrit)
c. Elle n’a pas rôle d’énumérer les détails (seulement les détails qui ont de l’importance : les oignons d’Hélicon, par exemple)
II. La didascalie, indispensable à la relation du lecteur au texte
a. “Elle reste pourtant un lieu où l’on peut rêver la représentation idéale” (on dit ce que l’on souhaite dans la didascalie)
b. Elle facilite la lecture de la pièce (donne des informations brèves, qui guident le lecteur, comme par exemple : “il s’endort”, ou “elle se cache sous la table”).
c. Une supplémentation littéraire efficace (« Les sièges craquent » traduit un sentiment d’ironie intraduisible par la représentation)
III. Chez Camus, le juste travail de la didascalie
a. Le texte de régie, amorceur du jeu de l’acteur
b. La didascalie a un juste milieu entre littérature et
information
c. “il y a des lois au théâtre, et […] ces lois sont faites pour êtres violées”
Termes de l’analyse littéraires :
accessoires dramatiques ;
bruitages ;
commentaire analytique ; conceptions scénographiques ; chorégraphie ; cohésion sémantique et syntaxique ; correction langagière ;
dramaturges ; décoromanie ; didascalies ; dépouillement didascalique ; didascalie vestimentaire ; didascalie rythmique ; débordement poétique ; dispositif dramatico-éditorial ;
écrivains scéniques ; étiquetage du lieu ; éclairages ; environnement sonore ; esthétique scénique ; évolution didascalique ; efficacité scénique ; essais dramatiques ; écriture didascalique ; esthétique copalienne ;
fioritures scéniques ; faux-semblants ;
homme-orchestre ; hiératisme ; horizon scénique ; hors-scène ; habitudes typographiques
investissement dramatique ; indications paraverbales ; indication euphémistique ; instabilités didascaliques ;
littérarité ; latitude ; langages scéniques ; lyrisme ; lisibilité théâtrale ;
matériau scénique ; métaphore liquide ; métatextuelle ;
néophyte ;
orientation salutaire ;
poétique didascalique ; praticien ; plasticité ; profusion didascalique ;
représentation matérielle ;
satisfaction scopique ; sifflet ; systèmes sémiotiques ; sphère ; supplémentation littéraire ; synesthésie ; syncope ; stylistico-grammaticale ; syntaxe ;
tréteau nu ; typographiquement ; transcodabilité ; théâtralité du texte ; tentation asyntaxique ;
vie scénique ; volume didascalique ; variatio lexicale ;
Dans quelles mesures, malgré le fait que la didascalie n’appartienne pas à la scène, celle-ci est pour Camus, indispensable à l’écriture théâtrale ?
La disdasclie ne reflète pas la représentation et n’a pas lieu de donner toutes les informations sur ce qui se déroule sur la scène, cependant Camus insiste bien sur le fait que celle offre des avantages respectables. Sans être littéraire, une brève didascalie permet de faciliter la lecture, donc la compréhension de l’histoire, du jeu des acteur et de la théâtralité de la pièce. Elle est alors “indispensable” au bon déroulement de la pièce. Il peut informer, sans les émettre tous, des détails physiques représentés sur la scène qui ont une importance majeure dans le scénario, par exemple les oignons d’Hélicon : il porte des oignons dans sa main, et ce simple artifice permet d’illustrer la métaphore “je m’occupe de mes oignons, et uniquement des miens” qui correspond au rôle d’Hélicon envers sa majesté Caligula.
Au delà d’informer le lecteur et de participer à la bonne compréhension de l’oeuvre théâtrale, comment la didascalie peut-elle être avantageuse par rapport à la représentation scénique ?
Il arrive parfois que dans certains textes de théâtre la didascalie offre au lecteur une opportunité de s’encrer davantage dans l’histoire et de prendre part avec une meilleure compréhension de la situation. Comme le précise l’auteur, c’est le cas ici : “Narrative également, et piquante, cette didascalie qui survient alors que Caligula viole la femme de Mucius dans le hors-scène immédiat : « Les sièges craquent » (OC I, 348). L’image n’est pas technique mais elle est forte et riche ; il faut la mettre en parallèle avec une phrase d’Hélicon : « Vous savez, l’inceste, forcément, ça fait toujours un peu de bruit. Le lit craque, si j’ose m’exprimer ainsi »” ou encore “La supplémentation littéraire est plus claire encore à l’acte IV de Caligula : « Les poètes, marchant au pas, sortent, par la droite, en léchant leurs immortelles tablettes » (OC I, 383). L’ironie par antiphrase est pratiquement intraduisible sur scène(...)”.
A propos du théatre d’Albert Camus
Par Bouchekouk Selma, Acquaviva Florian, Bouclaud Romane et Panama Lola
I) Problématiques littéraires :
Dans quels mesure Camus « revivifie-t-il la tragédie » ?
Peut-on donner une définition de la didascalie après lecture de Camus ?
Dans quels mesures Camus redéfinie-t-il de nouvelles règles didascalique ?
II) Plan de l’article
I Réduction des décors pour faire place au jeu de scène
a) Des symboles iconiques dans la meme perspective qu’une expression didascalique
b) Des lieux minimalisés mais à caractère signifiants et vivants :
e) le rôle sonore et musical dans la recherche de l’immersion totale
II Les personnage au cœur de la construction scénique :
a) le jeu d’acteur replacé au centre de l’intérêt scénique
b) la créativité des comédiens prise en considération
c) la didascalie plus qu’une indication scénique une enluminure du jeu de scène
III L’univers du théâtre dramatique :
a) La didascalie chez les dramaturges : un travail minutieux et soigné
b) la littéralité de la didascalie : le respect des règles du théâtre imprimé
de Camus
c) la didascalie, le pilier du théâtre dramatique
III) Termes de l’analyse de la littérature
Absurde
Didascalie rythmique
Didascalie tonale
Essais
Euphémistique
Hiératisme
Istrionisme
Mobilité superlative
Proscémique
Rythme
Séme
Système sémiotique
Symbolisme
Tragédie
Transcodalité
Plan de l’article :
Introduction
I- Mise en scène de la pièce
a) Décor et lieu
b) Accessoires
c) Les éclairages
d) Le son
II- Les personnages
a) Le physique des personnages
b) Le corps dans le théâtre
c) La voix
III- L’importance des didascalies
a) La structure
b) Les indications camusiennes
c) Le goût de Camus pour le théâtre
Les problématiques dans le plan :
I- *Quelle est l’importance du décor dans une pièce de théâtre ?
* En quoi l’éclairage permet-il de mettre en avant l’esthétique du décor ?
* En quoi les sons, qu’ils soient bruyants ou silencieux, se révèlent-ils indispensables aux besoins d’une pièce ?
II- * En quoi la gestuelle des acteurs est-il aussi important que de s’approprier le texte de manière générale ?
III- * En quoi les didascalies permettent-elles une meilleure compréhension théâtrale d’une oeuvre ?
* Les didascalies permettent-elles réellement, pour un acteur, de s’approprier le rôle d’un personnage ?
Les termes de l’analyse littéraire :
* Analytique
* Camusien
* Décorum didascalie
* Dénouement scénique
* Descriptive
* Didascalie
* Dramatique
* Ecrit
* Esthétique
* Fonction méta-textuelle
* Hiérarchie ternaire et progressive
* Indication scénique
* Ironie
* Kafkaïen
* Langage
* Littéralité
* Narration
* Poétique didascalique
* Sème
* Sémiotique
* Signifiant
* Style
* Stylistique
* Théâtralité du texte
* Typographie
Problématique de l’article :
Comment Camus en se distinguant de ses contemporains nous livre t-il un « théâtre nu », au service de la mise ?
Le plan :
I – Camus un écrivain de l’épuration du théâtre moderne.
A) Les didascalies.
Camus épure les didascalies pour avoir un texte fonctionnel et clair, dans une visée d’économie stylistique. La didascalie n’accepte pas les mots techniques du théâtre car il sait que son lecteur n’en est pas un professionnel.
B) L’épuration des lieux et des objets.
Il ne définit que les lieux de manière générale tout en laissant une ambiance floue. Tous les objets ont une haute signification symbolique, car ils sont peu nombreux. Parfois la scène est complètement dépouillée. Camus entend débarrasser la scène du superflu et ne garder que quelques accessoires signifiants et vivants.
C) Les jeux de lumières et la musique.
Les lumières jouent un rôle de prédominant dans la mise en scène minimaliste de Camus. Mais aussi, une place de choix est réservée à l’environnement sonore et musicale. La musique est omniprésente, de plus Camus instaure l’utilisation du silence comme outil théâtral.
II – Le comédien au centre du théâtre camussien :
A) La liberté de création de l’acteur.
Camus met peu de didascalie dans ses œuvres pour laisser libre cours à la créativité des comédiens qui pour lui, portent à son paroxysme son esthétique scénique.
B) Une écriture au service de l’esthétique scénique.
Camus épure la scène des choses superflues pour mettre, au contraire, en lumière les actes importants de sa pièce. Camus écrit dans le but d’être joué : il a un don scénique.
C) Camus, un dramaturge atypique.
Camus ne va pas vers le volume de ses œuvres, il va vers la justesse. Il est un dramaturge scéniquement compétant, il à aussi bien le rôle du dramaturge que du metteur en scène.
III – Camus, aussi bien dramaturge qu’écrivain scénique :
A) Un auteur à la recherche de perfection :
Une conception de la langue et du style très développée, il veut éviter les répétitions sonores. Il vise une utilisation enrichie de la langue.
B) Le lecteur comme centre d’intérêt principal :
Camus veut faciliter la lecture du lecteur. Il ne veut pas encombrer ses textes de didascalies qui perdraient le lecteur dans le texte.
C) Une utilisation pertinente des didascalies :
Topographie traditionnelle de ses œuvres, la didascalie lui semble le travail de l’écrivain solitaire et Camus est un écrivain de théâtre scéniquement parlant. Les didascalies sont soignées pour mettre en valeur le texte.
Analyse des termes littéraires :
Dramaturge : Un dramaturge est un auteur de théâtre.
Préambule : Différent de la préface car ne vise pas à mettre en valeur le travail de l’auteur. Le préambule est un avant goût de l’œuvre.
Typographie : La typographie est l’ensemble des procédés de composition, de caractère. Par exemple en théâtre la typographie des didascalies, elles sont généralement en italique.
Fioriture scénique : C’est l’ensemble de ce qui peut encombrer la scène, expression péjorative pour caractérisée une certaine abondance dans le décors ou par exemple accessoires sur scène qui plus ou moins utile à la pièce.
Symbolique : Se sont tous les mots, images … qui ont des significations autres que leur terme propre.
Histrionisme : aussi appelé théâtralisme, est une recherche d’attention, une manifestation émotive spectaculaire.
Jeu de faux-semblants : Le jeu de faux-semblants c’est jouer avec des apparences trompeuses, quand quelque chose se passe et se termine comme on ne s’y attendait pas. Un personnage prend par exemple un antidote et fini empoisonné.
Absurde : l’absurde peut se relever par un décalage de la logique, quand l’homme ne comprend pas le fonctionnement du monde dans lequel il vit.
Esquisse : aperçut d’une œuvre artistique ou littéraire.
Didascalie rythmique : indications scénique écrite par l’auteur complétant le dialogue mais nan faisant pas partie.
Matérialisation scénique : réalisation qui tourne autour des arts de la scènes.
Conception scénographique : c’est l’art de concevoir les décors scénique.
Hiératisme : c’est ce qui est immobile, figé.
Indication para verbale : le para verbale est une composante de la communication non verbale qui permet d’envisager ce qui est relatif a la voix tout en excluant une analyse sémantique tel que le ton, le rythme, l’intonation de l’énoncé, mais aussi au pause, c’est a dire au période de latences entre les mots.
Problématiques :
En quoi l’écriture didascalique de Camus s’inspire-t-elle de l’esthétique de Copeau ?
Elle reprend son principe fondateur => celui du traiteau nu (épuration dans l’écriture) qui se traduit à travers :
• Les lieux
Il faut oublier l’idée de reproduction exacte dans l’écriture pour laisser place à une réalité scénique subjective : celle du metteur en scène et de l’acteur.
Les mots induisent d’eux même une réalité suffisante (principe d’induction didascalique) c’est pourquoi ils se suffisent en petit nombre, à l’inverse trop écrire les didascalies c’est risquer d’étouffer la part de création de l’auteur, de l’acteur et même du lecteur.
Ex : « la chambre » dans Caligula induit une réalité commune => par ex un lit, une table de chevet etc…
Il faut un lieu vierge pour laisser toute « latitude aux scénographes futurs »
• Les accessoires
Camus emploie une écriture symbolique pour parvenir à une concentration réduite des accessoires. Ex : le miroir, le gong ou les oignons dans Caligula sont des objets qui contiennent une réalité autre que leur réalité première.
Le sifflet que tient Caligula par exemple, lui induit son rôle d’arbitre.
Camus se concentre donc sur des accessoires très signifiants mais aussi vivants.
• Les lumières
Il existe un langage scénique qui ne peut s’apprécier et se savoir seulement sur scène. Camus ne s’applique pas à écrire le jeu de lumière, mais seulement donner des indications laissant percevoir à apporter. C’est le metteur en scène qui « écrira » ce travail sur scène.
• Les sons
Ils sont souvent chargé d’un sème majeur (ex : les sons dans La peste)
Mais ils sont également les garants du spectacle et de l’effet dramatique .
Camus est un écrivain du silence. Les silences sur scène parlent au spectateur, et deviennent porteur d’un signifiant. Camus travaille sur les « sons en négatif » => ils agissent comme une caisse de raisonnance aux paroles des comédiens.
Donc Camus s’inspire des principes de Copeau, les deux auteurs procèdent à un épurement scénique à fin de mieux en faire ressortir les éléments (sons, lumière, accessoires)
Comment cette « écriture du dépouillement » se manifeste-t-elle chez Camus et Cocteau dans leurs rapports à l’acteur ?
• Le traitement apporté aux costumes et autres éléments physiques chez l’acteur
Camus donne très peu d’indications concernant les costumes et l’aspect physique en général , ce qui constitue une différence notable avec Cocteau pour qui les costumes « disent le personnage et tranchent la nudité »
En revanche il ne faut pas croire que ce sont des éléments que Camus ne pensent pas nécessaire pour la scène car lorsqu’il est metteur en scène il s’applique à soigner ces détails. Mais ils n’ont pas leur place dans les didascalies.
Cette volonté chez Camus de laisser vierge l’espace de création sur les éléments physiques serait due à la mouvance des conceptions scéniques : il faut donc pas figer la pièce à cause d’une accumulation de détail, mais seulement créer une trame pour l’interprétation scénique.
• La direction de l’acteur
Camus prône également l’épuration des gestes qui doivent être limités qui disent l’action mais avec une certaine retenue à fin que chaque mouvement importe sur la scène.
Le théâtre de Camus donne également peu d’indications sur les voix et les intonations mais privilégie la liberté créatrice de l’acteur et du directeur scénique car le théâtre pour Camus c’est avant tout « un grand texte porté par des grands acteurs »
On comprend que Camus poursuit une marque vers l’épure car plus ses textes et sa carrière avancent moins ils contiennent d’indication didascalique (la tendance normalement est inverse)
Quels éléments laissent penser que Camus pense l’écriture didascalique sous l’impulsion de l’auteur mais aussi du metteur en scène ?
Cette association résulte d’une paire volontairement indissociable chez Camus : les espaces vierges dans l’écriture le sont pour être complétés par le travail du metteur en scène. Ainsi, Albert Camus adopte un « code d’écriture didascalique » pour parvenir à faire passer son message à travers un petit nombre d’indications rigoureusement choisies pour leur force de signifiance.
Quelle place Albert Camus accorde-t-il à la littérature et ses procédés dans l’écriture des didascalies au théâtre ?
Les didascalies sont de l’ordre de la narration, elle ne se veulent pas porteuses d’éléments techniques mais bien percutantes de simplicité et de justesse.
Elles peuvent tout de même être symboliques : faire appel aux sens à la fois du metteur en scène et du lecteur pour qu’ils « sentent l’action »
Les didascalies chez Camus portent le soucis de la lisibilité du théâtre : elles sont responsables de la relation entre le texte et le lecteur. Ainsi les didascalies sont cohérentes, justes et faciles à lire.
Le processus d’écriture des didascalies chez Camus mentionne et respecte les seuils didascaliques du théâtre imprimé.
L’auteur notre une opposition de Camus face à Faulkener, puisque ce dernier a mis en place une « esthétique » de la didascalie à travers par exemple la typographie tandis que Camus se conforme à une écriture traditionnelle.
Plan :
I) objets, lumière et sons : le principe du tréteau nu
A) objets,
B)Lumières
C) sons
II) le comédien, le metteur en scène et le dramaturge
A)La question des costumes
B)la question des voix et des tons
C)la distinction entre le travail du dramaturge et celui du metteur en scène
III) le texte et le décorum disdascalique
A)les effets littéraires dans les œuvres : elles doivent inspirer le metteur en scène
B)les didascalies doivent faciliter la relation lecteur/pièce
C) le gout de Camus pour le théâtre comme rituel
Analytique
Camusien
Canevas
Commentaire
Couleur
Décorum didascalique
Décryptable
Déficit
Dénouement
Dénouement scénique
Dépouillement
Descriptive
Didascalie
Direction
Dramatique
Ecrit
Équation
Esthétique
Évocatoire
Fonction
Fonction méta-textuelle
Fréquence
Hiérarchie ternaire et progressive
Indications scéniques
Induction
Intensité
Interprète
Investit symboliquement
Ironie
Kafkaïen
Langage
Latitude
Littéralité
Narration
Patronage
Plasticité
Poétique didascalique
Principe
Scénographie
Sème
Sémiotique
Signification
Signifiant
Sphère
Style
Stylistique
Spectacle / Représentation
Surcroit
Symbole
Technicité
Théâtralité du texte
Temporelle
Typographie
Volumique
Problématique de l’article : En quoi les didascalies au sein de l’écriture théâtrale de Camus sont-elles un outil indispensable pour cet art de la représentation ?
Plan de l’article :
Introduction
Dans quelle mesure Camus adapte le texte à la scène ?
I- Les éléments scéniques :
1) Les décors
2) Les accessoires
3) Le jeu d’éclairage
4) Les effets sonores
II- Le rapport aux acteurs :
1) Les comédiens
2) Les costumes
3) La mise en scène
En quoi Camus exécute t-il un travail didascalique ?
I - Le dispositif dramatico- éditorial
1) La littéralité des didascalies
2) L’évolution des didascalie par la réécriture
II- Une tradition en rapport aux didascalies
1) )Rappel des rôles principaux des didascalies
2) L’énumération des actes et scènes
3) La typographie et mise en page
Conclusion
Termes de l’analyse littéraire :
Antiphrase
Cohésion sémantique et syntaxique
décorromanie
Décorum didascalique
Dialogue
Didascalie
Dramatique
Dramatico-éditorial
Fonction métatextuelle d’explicitation
Hierarchie ternaire
Inductions didascaliques
Ironie
Main stream
Poétique didascalique
Proxémique
Psittacisme
Seuil didascalique
Stylistique
Suplémentation littéraire
Syntaxe
Systèmes sémiotiques
Tension asyntaxique
Théâtre du grand siècle
Tragédie
Typographie
DESAIGNES Romane
BONNARD Anaïs
DEVOIR SUR L’ARTICLE DE BENOÎT BARUT A
PROPOS DU THÉÂTRE D’ALBERT CAMUS
*PLAN DE L’ARTICLE
I- INDICATIONS PROPREMENT SCÉNIQUES
1- Le refus de la décoromanie : l’esthétique copalienne du « tréteau nu »
2- Remarque générale sur l’ambiance du lieu sans description véritable
3- Fort investissement symbolique et dramatique des rares accessoires présents sur scène
4- Les éclairages et leur rôle de premier plan
5- Une place de choix réservée à l’environnement sonore et musical
II- LES INDICATIONS CONCERNANT L’ACTEUR
1- Pauvreté des didascalies, concernant le physique des personnages, qui résulte de la façon qu’a Camus de penser en tant que metteur en scène et non comme un écrivain scénique
2- Une esthétique scénique reposant sur le jeu de l’acteur et la proxémique
3- Diminution de la masse didascalique dans le but d’une meilleure maîtrise scénique pour les acteurs
4- Paradoxe entre le texte didascalique et la scène : « Au mieux, le texte de régie n’est qu’un canevas que le travail concret du plateau doit nécessairement compléter. »
III- LE TEXTE DIDASCALIQUE ET SON STYLE A LA FOIS NON LITTÉRAIRE ET EXCESSIVEMENT ECRIT
1- La supplémentation littéraire comme moyen de pallier la traditionnelle absence de littérarité dans la didascalie
2- Un texte de régie dépouillé reposant sur un modèle de lisibilité théâtrale : le dispositif dramatico-éditorial
3- Camus : un dramaturge traditionnel (décorum didascalique, présentation typographique, etc)
*PROBLÉMATIQUES LITTÉRAIRES DÉGAGÉES PAR L’AUTEUR
Le langage dramatique s’exprime-t-il uniquement par le biais du texte théâtral (répliques) et de la gestuelle des acteurs ?
Dans quelles mesures les didascalies peuvent-elles être un obstacle à la liberté et à l’expressivité du metteur en scène et des comédiens ?
Le style didascalique doit-il forcément être dépourvu de toute littérarité ?
Un décor abondant est-il nécessairement synonyme d’une représentation réussie ?
Dans quelles mesures Camus, en tant que dramaturge, peut-il être perçu comme un défenseur de la tradition théâtrale ?
*LISTE ALPHABÉTIQUE DES TERMES DE L’ANALYSE DE LA LITTÉRATURE
A
accessoires
accumuler
actes
acte théâtral
acteur
adaptateur
adaptation
adjtectif
agit-prop
ajout
antiphrase
auteur
B
blancs
bride
C
caractères
code d’écriture didascalique
code symbolique
cohésion sémantique et syntaxique
coiffures
comédien
commentaire analytique
conception « gidienne » de la langue et du style
conceptions scénographiques
conclusion
conjonctions
continuité
corollaire linguistique et stylistique
correction
costumes
couches textuelles
coulisses
D
débordement poétique massif
décor
décoromanie
décorum didascalique
décrire
définit
définition
dépouillement
description
dessinerait
détail
dialogue
didascale
didascalie rythmique ou tonale
didascalies
directeur
distinction typographique
double-emploi
dramaturges
E
éclairages
économie stylistique et volumique
écrivains
effet d’attente
effet de psittacisme
empathie
enjeu
environnement sonore
épure
esquisse
essais dramatiques
esthétique
esthétique scénique
évoque
expression didascalique
F
fonction métatextuelle d’explication
format quinaire
forme
formules canoniques
G
genre
gestuelle
H
hiérarchie ternaire et progressive
hyper-correction
I
illustrant
indication chromatique
indication euphémistique
indications de décor
indications de jeu
indications paraverbales
indications scéniques
indications spatio-temporelles
indications temporelles
indications tonales
intertitres
inversion
investissement dramatique
ironie
italique
J
jeux de regard
justesse stylistico-grammaticale
L
langage
langage scénique
lieu
liste liminaire
littérarité
lumières
lyrisme
M
main-stream
maquillage
marges
masse didascalique
matérialisation scénique
métaphore
metteur en scène
mettre en évidence
mettre en relief
mise en page
modalité superlative
modèle de lisibilité théâtrale
N
narratif
O
oeuvre hybride
omniprésente
ordinal
ornementation
P
paradoxe
parties
passage
personnage
pièces
physionomies
poésie didascalique
poétique didascalique
point de vue
police
portrait
praticien
préambule
précision
prélude didascalique
principe d’induction didascalique
profusion didascalique
protocole d’écriture
proxémique
R
récit
réplique
représente
roman
S
scène
scénographes
scénographie
sème
seuils didascaliques
signification
similarité
souligner
suggérer
supplémentation littéraire
symbolise
symbolisme
syncope
synesthésie
syntaxe
système sémiotique
T
technicité
tentation asyntaxique
termes
texte
texte de régie
texte didascalique
texte fonctionnel
théâtralité
théâtre
théâtre du Grand-Siècle
tragédie
transcodabilité
travail d’élagage
tréteau nu
tridimensionnaliser
typographique
V
variatio-lexicale
verbe
versions
Voici un lien vers une version PDF de mon travail :
Approche des Textes Littéraires
Plan de l’article :
I/L’importance de la didascalie scénique autrement appelée le « tréteau nu »
A) Une mise en scène dite désencombrée mais symbolique
B) L’éclairage, une importance capitale
C) Les sons représentés par le fait-valoir du silence
II/ Didascalies décrivant le personnage, le cœur du spectacle
A) Utilisation pour le placement des protagonistes
B) Le jeu du corps plus conséquent que le texte
C) Rôle de metteur en scène sans rivaliser avec celle-ci
III/ Didascalies ou la mise en scène d’un monde idéal
A) Symbole non littéraire de la représentation
B) Rôle traditionnel de celles-ci
C) Représenter l’art vivant
Problèmes littéraires dégagés par le texte
I
En quoi les didascalies sont elles la représentation du monde réel, c’est-à-dire : la représentation du vrai théâtre qui s’emploie par le « Moi » ?
Par quelle façon, Camus, refuse la décoromanie ?
Dans quelle mesure la scénographie future se laisse être libre ?
En quoi l’importance des didascalies joue-t-elle la symbolique dans le théâtre Camusien ?
Dans quelle mesure la complexité des jeux de lumière peut avoir un rapport plus conséquent aux didascalies ?
Pourquoi l’utilisation du silence et donc d’une atmosphère pesante, est-elle un jeu de scène plus intéressant que le texte ?
II
En quoi le manque d’information sur le personnage est un élément majeur de la représentation théâtrale de Camus ?
Pourquoi Albert CAMUS met-il en relief les jeux du corps sur la scène ?
Dans quelle mesure, les didascalies ont le rôle de metteur en scène définissant ainsi l’auteur comme tel et non plus écrivain ?
En quoi ne sont pas elles indispensables vis-à-vis de la compréhension de l’œuvre ?
III
Dans quelle mesure les didascalies sont-elles non littéraires ? Pourquoi ne peuvent elles pas être qualifiées de littéraire ?
Dans quel but sont-elles primordiales dans la représentation d’un idéal ?
En quoi ne peuvent-elles pas être qualifiées de technique ? La signification de celles-ci ne peut-elle pas prendre une importance majeure ?
Dans quelle mesure, n’étant pas visualisées par l’audience, les didascalies pourraient être pesantes ?
En quoi sont-elles vues comme rituels ? Est-ce un lien entre la tradition de Camus et l’emploi théâtral des didascalies ?
Termes de l’analyse littéraire
Asyntaxique (36)(=en linguistique : ce qui est contraire aux règles de constructions de syntaxe)
Canevas (31) (=plan d’une oeuvre litttéraire)
Commentaire analytique
Conception gidienne (36)
Copeau : Camus emploi le terme de “Copalien” qui signifie “le mot” (28)
Décor : Camus l’emploie contre la ”Décoromanie” (5)
; Nudité (du décor) (20)
Dépouillement scènique (19)
Didascalie :(2) et (31) : Didascalie intermédiaire(7)
Dramaturge(1) = personne ecrivant des drames, des pièces de théâtre
Drastiquement (26) = très violemment
Euphémistique (=l’indication) (27)
Equation didascalique (8)
Hiérarchie ternaire(2)
Hiératisme (23) = caractère majestueux, d’une raideur solennelle
Histrionisme (9) = comportement théâtral
Hybride (40)= se dit de mots formés d’éléments issus de deux langues différentes
Induction didascalique (7)
Liste liminaire(7) = liste placée en début d’un livre
Littérarité évidente(2) = fait d’être littéraire, d’un style qui fait preuve d’une grande culture en lettres
Lumière
Mentor (20) = langage soutenu guide experimenté
Néophyte (36) = personne s’etant coverti depuis peu
Patronage = caution morale
Principe du tréteau nu
Proxémique (21) = science étudiant l’utilisation de l’espace des êtres animés
Scène : Matérialisation (scènique) (20)
Plastique (le lieu) (9)
Sémiotique (système)(19) = théorie générale des signes
son : Sème (16 = unité minimale de signification)
; Tonale (l’indication) (27)
; Effet sonore
Succédané (41) = sens figuré de tout ce qui peut remplacer quelque chose
Technicité (2) = art dramatique considéré comme un genre
Théatre(1)
Typographie : “Typographiquement” (5) = en rapport avec le lieu
Plan de l’article
Introduction
Le rapport entre les didascalies et le décor
Le rapport entre les didascalies et l’éclairage
Le rapport entre les didascalies et l’environnement sonore
Le rapport entre les didascalies et la place des comédiens dans
Évolution du statut de la didascalie au sein de l’œuvre Camus
Conclusion
Problématiques soulevées par l’auteur
Comment les indications didascaliques sur décor permet-elle de mettre en avant la symbolique des objets scéniques ?
Pourquoi, selon l’écriture de Camus, la nécessité de retranscrire une certaine ambiance entraîne-t-elle des indications euphémistiques dans les didascalies ?
Comment l’omniprésence du silence dans la mise en scène de Copeau permet-elle d’épurer et de magnifier les bruitages ?
Dans quelle mesure, Camus, poussé par son expérience d’acteur, parvient-il à faire des comédiens un élément central de sa mise en scène par ses indications didascaliques ?
Dans quelle mesure Camus, dans une recherche de compréhension générale de son oeuvre (spectateur lecteur), a-t-il évolué d’une poésie didascalique vers une écriture didascalique dans sa fonction primaire ?
Termes de l’analyse littéraire
Antiphrase
Asyntaxique
Canonique
Cohésion sémantique et syntaxique
Copalien
Correction langagière
Decorum
Description
Didascale
fonction metatextuelle
Dramatique
Esthétique
fonction metatextuelle
Fonctionnel
Gidienne
Hiérarchie ternaire et progressive
Hiératisme
Histrionisme
Idoine
Indication euphémistique
Induction/ implicite didascalique
Inventivité typographique
Littéralité
Littérarité lattente
Livresque
lyrisme de l’indication
Métaphore
Modalité superlative
Narratif
Poétique didascalique
Psittacisme
Style Commun
supplémentation littéraire
Syncope
Synesthésie
Syntaxe heurtée (télégraphique)
Texte didascalique
Théâtrale
Tridimensionnaliser
Le plan de l’article :
Page 1 à 2 : Introduction sur le théâtre de Camus
Page 3 à 9 : Le « Tréteau nu »
Page 9 à 14 : « L’acteur qui est le principal, le principe, l’âme incarnée du spectacle »
Page 14 à 18 : « Le théâtre doit être écrit, mais en évitant, naturellement, la littérature » : Le décorum didascalique
Page 18 à fin : Conclusion
Explicitation des problématiques littéraires dégagées :
Dans la première partie, Benoit Barut se concentre sur les décors, la lumière et le son et se demande comment ils sont évoqués dans l’écriture camusienne. Comment l’écriture théâtrale de Camus reflète-elle un travail scénique ? Les didascalies doivent-elles nécessairement parler de ces 3 éléments ? Sont-elles à même de les retranscrire au mieux ? Quelle est la portée symbolique de ces éléments pour Camus ?
Dans la 2ême partie il développe la question du jeu des comédiens. Doit on utiliser un surplus de didascalies pour décrire au mieux le jeu des acteurs ? Doit il y avoir une part d’improvisation dans ce jeu ? Comment l’aspect physique des personnages doit il être évoqué ? Quelle est l’importance des mouvements du corps pour Camus ?
Dans la dernière, il traite plus en détails des didascalies. Quelles sont la particularité des didascalies camusiennes ? Quelles sont leurs fonctions ? Comment Camus les écrit il pour la scène ? Comment ont elles évoluées ? Pourquoi est-il difficile d’adapter la littérarité de la didascalie pour la scène ? Comment sont-elles un outil pour une meilleure compréhension du texte ?
Les termes de l’analyse littéraire sont :
Absurde
Antiphrase
Dramatique
Euphémistique
Genre
Ironie
Lyrisme
Métaphore
Métatextuelle
Modalité superlative
Narratif
Paradoxe
Paraverbale
Poétique
Proxémique
Psittacisme
Registre
Rime
Rythme
Style
Syncope
Synesthésie
Syntaxique
Tragédie
Plan de l’article :
Albert Camus, un écrivain scénique ?
Présence/absence du praticien dans la didascalie camusienne.
I. Introduction
A. Explication sommaire du théâtre de Camus.
B. Définition brève du rôle de la didascalie et annonce générale du plan.
II. Le « tréteau nu », ou les indications à proprement scéniques.
A. Définition de la notion de « tréteau nu ».
B. Le dépouillement de la scène camusienne, premier abord et approfondissement au fil de cet axe.
C. Explication du principe d’induction didascalique.
D. Une véritable volonté de dépouillement de la part de l’auteur, qui participe au dénuement de la scène.
E. Le rôle des accessoires dans l’environnement scénique camusien, leur raréfaction ; une scène épargnée du superflu.
F. Introduction au rôle de des éclairages, leur importance et l’intérêt que Camus leur porte.
G. La didascalie et l’indication d’éclairage, un rapport complexe à eux-mêmes autant qu’aux lecteurs. (+ Exemples)
H. L’environnement sonore, des enjeux importants mais absents majoritairement des pièces de Camus ? L’usage privilégié des bruitages.
I. Le sens porté par les sons amène ceux-ci à être aussi primordiaux que tout autre élément scénique.
J. La diversité des usages sonores, entre sème majeur et accessoire scénique.
K. Le silence au service du dépouillement général, un principe de retenue et d’explosion.
III. « L’acteur qui est le principal, le principe, l’âme incarnée du spectacle. », ou les indications à propos de l’acteur.
A. Le retrait scénique, le travail du didascale propre à Camus et la plasticité de la scène camusienne : un auteur/metteur en scène.
B. Le principe d’ouverture, l’esthétique scénique et le jeu d’acteur : le corps dans le théâtre.
C. Un autre dépouillement, celui de la retenue, et la transformation de la part du corps dans le théâtre.
D. L’expression vocale de l’acteur et sa liberté scénique, appuyée par le dépouillement camusien.
E. Une brève critique de la profusion didascalique. (+Exemples)
F. Camus, un auteur qui a apprivoisé la scène théâtrale et qui a su composer avec la liberté des acteurs. (+Exemples)
G. Camus, un metteur en scène inné à contre-courant du XXème siècle.
H. Les didascalies de jeu allégées afin de remettre la direction des acteurs au metteur en scène. (+Citation)
I. La didascalie, indice littéraire et désincarné. (+Citation)
J. Le paradoxe du texte didascalique ; le code d’écriture didascalique de Camus, loin de toute poésie de la didascalie.
IV. « Le théâtre doit être écrit, mais en évitant, naturellement, la littérature » : le décorum didascalique, ou le texte didascalique et son style à la fois non littéraire et excessivement écrit.
A. La didascalie entre perception littéraire et non littéraire, lieu du rêve de la représentation idéale et du symbole.
B. Entre exigence scénique et rigueur didascalique, un texte de régie non littéraire et le caractère plastique de la didascalie. (+Exemples)
C. Une écriture formelle, soignée qui éloigne la didascalie d’un statut littéraire ; préservation de la théâtralité.
D. Les indications camusiennes révélatrices d’un goût pour le théâtre comme rituel. (+Liste des différentes indications)
E. Un décorum didascalique qui témoigne d’une littérarité latente et qui revivifie la tragédie.
F. Camus adapte les lois du livre afin que le texte devienne théâtral.
V. Conclusion : Reprise des points majeurs du plan et achèvement du développement sur l’évocation de la page comme tréteau nu.
Explication des problématiques littéraires :
L’article est mené par la volonté d’expliquer, très précisément, de quelle façon l’ensemble des choix de Camus procède de la notion du tréteau nu. Chaque point tend ainsi à définir davantage l’aspect de la scène camusienne (inspirée par l’esthétique de Copeau) présentée brièvement à l’entrée du premier axe. Cela étant, nous sommes confrontés à de nombreuses autres notions qui, se superposant à celle du tréteau nu, viennent susciter des problématiques littéraires que nous dégagerons et expliciterons donc.
Aussi évoquerons-nous dès à présent le refus de la décoromanie qui s’inscrit pleinement dans la conception du dénuement scénique et qui traduit, dans un même temps, le principe d’induction didascalique. En effet, à quoi sert-il de longuement décrire une chambre lorsque l’expérience que nous en avons et la logique la définissent avant l’action même des mots ? Les fioritures sont, de fait, absentes de l’univers camusien en ceci qu’elles contreviendraient à l’implicite de la logique. De surcroît, cette raréfaction de la didascalie confère à l’univers de la pièce un aspect aussi mystérieux qu’immaculé duquel le spectateur (et, dans une moindre mesure, le lecteur) pourra extraire un ressenti bien plus personnalisé, quoique toujours sujet à la forte présence du symbole chez Camus. Il s’ajoute à cela, et dans la perspective du symbole, une maîtrise (par la didascalie notamment) totale autant que minutieuse de l’éclairage et de l’ambiance sonore. En tout instant, la scène est soumise au dépouillement effectué par Camus ; elle devient un tréteau nu qui porte quelque chose d’absent du texte, un autre univers. Celui de l’acteur.
Là aussi, les acteurs sont sujets à la même retenue ; peu renseignés sur leur personnage par les didascalies, ils sont pris dans un principe d’ouverture qui amène le corps au devant du théâtre même. Et ce principe leur cède une liberté scénique qui n’a de limites que celles des didascalies, réduites au minimum par un auteur dont l’attitude se confond avec celle d’un metteur en scène. Ainsi, Camus accorde de moins en moins d’indications (didascaliques) au cours de ses œuvres. Pour autant, ce dépouillement rejoint une fois encore cette volonté d’esthétique du dénuement, dans laquelle la faible quantité d’informations revêt une importance augmentée. S’il y a peu d’indications, les acteurs, au-delà de leur liberté quasi-totale, doivent avant tout réaliser ces données. C’est là qu’intervient un principe de retenue ; entre liberté de jeu et obligations didascaliques, entre liberté fictive et nécessités scéniques, chaque acte explose de sens et de symboles. L’incarnation du jeu par les acteurs se réalise donc d’autant mieux que Camus, lui-même interprète, a conscience des difficultés à rendre compte des gestes, des émotions et des attitudes. Toutefois, que la didascalie soit imprécise ou non, qu’elle soit juste ou non, il n’en reste pas moins qu’elle est désincarnée, tout à fait éloignée des personnages. Elle figure en arrière-plan et ne témoignera jamais parfaitement de la scène. Se pose alors la question de l’écriture théâtrale ; doit-elle être parente de la littérature ?
Nous savons d’ors et déjà que le dépouillement didascalique est l’une des constantes du théâtre camusien mais, loin de cette considération, loin de servir uniquement de substance au tréteau nu, elles soutiennent pleinement une symbolique, un lyrisme qui ne sauraient être transcrits fidèlement sur scène. Si les indications scéniques échappent au plein contrôle de la scène, quelle est leur utilité ? Elles permettent, dans une moindre importance, d’inspirer le metteur en scène afin qu’il intègre, dans son entreprise, des sens impalpables et élèvent la pièce même. Pourtant, Camus préfère éloigner le texte de la littérature, percevant la didascalie comme une matière malléable, par cela il opère un dispositif dramatico-éditorial. Pour autant, bien que Camus veuille dépourvoir le texte théâtral du statut littéraire pour en privilégier la représentation scénique, il rédige le texte de régie avec un soin particulier. Cela dans la visée de ne pas attirer l’attention du lecteur ni de la repousser. Ainsi, la didascalie est le lien vers une tridimensionnalité, la voie vers l’interprétation sur scène.
In fine, la page (métaphore du texte) supporte l’interprétation même de la pièce sur scène par le dénuement dont elle est victime ; elle est un tréteau qui, dépourvu de tout autre élément, parvient à maintenir mieux encore l’expression scénique du théâtre à travers ses acteurs. Pouvons-nous percevoir alors la page, le texte comme l’expression la plus basique d’une liberté théâtrale qui, au travers de Camus et de nombreux autres auteurs, n’a cessé de prendre une ampleur grandissante ? Est-ce écrire un texte dans une telle perspective qui fait d’un auteur un écrivain scénique à part entière ?
Les termes de l’analyse littéraire :
Antiphrase
Code d’écriture didascalique
Conceptions scénographiques
Congédier l’idée même de satisfaction scopique
Corollaire linguistique et stylistique
Débarrasser la scène du superflu
Débordement poétique massif de la didascalie
Décorum didascalique
Déduire sinon inventer les détails de forme et de couleur
Dépouillement didascalique égale dénuement scénique
Dépouillement scénique
Dépouillement général
Didascalie rythmique
Didascalies localisant la scène
Dispositif dramatico-éditorial
Économie stylistique et volumique
Effet d’attente
Effet purement lisible d’ornementation
Évolution didascalique
Exigence scénique
Fonction métatextuelle d’explication
Forme de double-emploi
Fort investissement dramatique
Hiérarchie ternaire
Hiératisme de la tragédie
Indication euphémistique
Induction (implicite) didascalique
Instabilités didascaliques
Investis symboliquement
Jeu de faux-semblants
Justesse stylistico-grammaticale
La continuité
La didascalie reste toujours désincarnée
Laisser rayonner le texte
Langages scéniques
La similarité par-delà les détails
L’épure
Les objets ont une véritable vie scénique
L’expression didascalique
Le décor est minimalisé
Le tréteau nu
Lieux plastiques
Littérarité évidente
Littérarité latente
Lyrisme de l’indication
Masse didascalique
Matérialisation scénique
Mettre en relief le silence
Modalité superlative
Nudité du décor
Paradoxe du texte didascalique
Poésie didascalique
Poétique didascalique
Précision maniaque
Prélude didascalique important et varié
Principe de retenue
Principe d’ouverture
Profusion didascalique
Proxémique rentrée fondée sur des mouvements inachevés
Sans le décrire véritablement
Supplémentation littéraire
Surcroît scénique
Systèmes sémiotiques
Réduire les fioritures scéniques
Refus de la décoromanie
Représentation matérielle des personnages
Retrait scénique
Rigueur didascalique
Technicité excluante
Texte de régie camusien
Théâtralité du texte
Transcodablité
Travail d’élagage
Travail du didascale
Travailler le son en négatif
Tridimensionnaliser
Un succédané de tréteau nu
Variatio lexicale
Vérité physique du personnage