Recherche

A propos de l'auteur

Accueil || Licence de Lettres || Cinéma et critique cinématographique || Quand les journalistes critiquent le cinéma...

Galerie image

  • (|ptobr)

Parler du cinéma, toute une mise en scène

Lorsque les journalistes s’intéressent au cinéma, et plus particulièrement à un film, et qu’ils en font une critique, on constate que bien souvent il est question d’une même structure, d’une certaine mise en scène comme on peut le remarquer en s’appuyant sur plusieurs articles tels que « 12 years a Slave » : l’esclavage, une infamie qui broie les corps dans Le Monde, L’esclave se rebiffe dans Next Libération, 12 Years a Slave dans Télérama, ou en parcourant des sites proposés par Pierre Sivan, ou encore en nous appuyant sur des numéros revues telles que L’homme et la société ou Mouvements qui traitent du cinéma.

Une mise en bouche

Souvent, pour commencer leur article, les journalistes ouvrent sur le thème traité par le film dont ils veulent parler. La plupart de nos articles étudiés portent donc sur l’esclavage, mais on trouve également le thème des années soixante pour l’article Les femmes du 6ème étage de Nicolas Truffinet. En ouvrant sur un sujet commun, les journalistes analysent alors la place de ce thème dans la société dans laquelle s’inscrit le film. Pour ce qui est de l’esclavage, on trouve l’idée que ce sujet a longtemps été oublié mais aussi le fait qu’il est très en vogue depuis ces derniers mois. Ils peuvent également commencer leur article en s’intéressant au réalisateur et parler brièvement de ses différents films afin de relever certains points communs ou divergences.

Silence ! Moteur ! Action !

Après une mise en situation, il est temps de nous parler plus précisément du film en question. On trouve alors souvent un bref résumé de l’histoire dans lequel on nous présente le personnage principal et l’acteur par lequel il est joué. On cherche alors à « mettre l’eau à la bouche » aux futurs spectateurs ou à remémorer brièvement l’histoire pour ceux qui se seraient déjà rendus dans les salles. Dans l’article de Pierre Murat paru dans Télérama : « Solomon Northup a réellement existé. Son sort est d’autant plus tragique qu’il se croit, non sans inconscience, à l’abri de l’horreur. Il vit dans l’Etat de New York, s’habille comme les bourgeois blancs qu’il fréquente et savoure, avec femme et enfants, sa renommée naissante de musicien. D’où sa stupéfaction de se retrouver, soudain, victime d’un piège ourdi en Louisiane par deux tristes sires et plongé dans un cauchemar qu’il pensait réservé aux autres. Un corps, il n’est plus que ce corps anonyme sans la moindre parcelle d’âme, balancé d’une plantation à l’autre, selon les revers de fortune de ses divers propriétaires. Son calvaire va durer douze ans, de 1841 à 1853… », ou dans l’article de Jacques Mandelbaum paru dans Le Monde : « Ce sujet c’est l’adaptation des Mémoires de Solomon Northup, un homme noir de 33 ans vivant libre à Saratoga, dans l’Etat abolitionniste de New York, qui se fait enlever en avril 1841 par des « braconniers » sudistes et passe douze années de sa vie en captivité dans la Louisiane esclavagiste, avant de faire reconnaitre son identité », on trouve dans les deux cas un rappel sur le fait que le film est une adaptation d’une histoire vraie.

Une mise en lumière

Mettre en scène un film, c’est également traité de plusieurs thèmes à la fois, et le critique de film nous le rappelle en les soulignant. On relève alors des thèmes tels que la maltraitance, la perte d’humanité, la liberté, l’esclavage, l’humiliation, la cruauté… etc. pour ce qui est du film 12 Years a Slave.
La journaliste peut aussi analyser le décor, la façon dont telle ou telle scène est filmée, le style et les différents choix du réalisateur.

The end

Pour finir, le journaliste clôt le tout, et de façon logique, par une conclusion. Il s’agit alors de rappeler le thème principal du film et de souligner les idées qui en découlent.

Une critique cinématographique c’est avant tout critiquer

On trouve la critique du journaliste tout au long de l’article. Il s’agit alors pour lui d’analyser le film mais aussi de donner son avis personnel. On peut alors trouver dans l’article L’esclave se rebiffe de Bruno Icher le regret d’une « occultation involontaire de la part du réalisateur pour le thème de l’ignominie de l’esclavage ».
Finalement, qu’est ce qu’une critique cinématographique ? C’est une analyse globale du film, de son contexte, de la mise en scène, mais c’est avant tout, comme son nom l’indique, une critique, qu’elle soit positive ou négative, un opinion sur la globalité du film.