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  • (|ptobr)

Anne, dans ce troisième long métrage d’Yves Caumon (Amour d’enfance en 2001 et Cache cache en 2005), c’est l’actrice Sandrine Kiberlain qui l’interprète. Pour une fois, elle ne se retrouve pas à jouer les seconds rôles non justifié de son niveau d’actrice.

Le personnage d’Anne est une jeune femme qui vit, pour des raisons que l’on ignore au début, son existence au ralenti absolu, enfermée sur elle-même.
La répétition des plans qui la font aller et venir entre son domicile et son travail insiste sur ce sentiment de solitude, et le mystère persiste.
La nuit, elle est régulièrement réveillée par des bruits provenant du mur. Un soir, agacée, elle prend une masse, casse la cloison et libère une tourterelle prise au piège des murs...
L’arrivée du volatile donne au fur et à mesure un peu de vie dans le personnage. La réalisateur en profite alors pour disperser quelques indices laissant entrevoir un malheur passé : son enfant est mort mettant fin à sa vie de couple, et à sa vie tout court.

Sandrine Kiberlain évoque, impénétrable, la femme qui n’a plus rien à perdre ni à gagner. La caméra se pose longuement sur son visage et ses gestes. Ceci pose le poids d’une douleur latente. L’oiseau, tel un fantôme lointain de l’enfant, permettra à Anne de faire son deuil et retrouver l’envie de vivre.

Même si le ton strict et froid noie de temps à autre le scénario pourtant original, l’histoire d’Anne est prenante. Sa conclusion est pleine d’espoir et montre bien l’isolement dans lequel l’âme humaine peut s’enfermer pour guérir de ses plaies…