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A propos de l'auteur

Le mot "exotique" se trouve dans le quart livre (1548). Rabelais évoque "…diverses tapisseries, divers animaux, poissons, oiseaux et autres marchandises exotiques et pérégrines qui était en l’allée du môle et par les halles du port". L’épithète "exotique" qualifie donc la flore, la faune, le paysage, les productions humaines ainsi que les peuples qui n’appartiennent n’a pas à la civilisation occidentale.

L’exotisme ( le mot n’est attesté qu’à partir de 1866), peut définir à la fois le caractère de ce qui nous est étranger et le goût de tout ce qui possède un tel caractère. Tel est le sens du latin "exoticus".

Sous sa forme la plus élémentaire, l’exotisme répond à un besoin d’évasion. Tous les hommes, à un moment de leur vie, éprouvent le désir d’un départ. Ils veulent retourner à une vie primitive ou ils veulent découvrir une autre civilisation. Mais, ce départ, parfois, devient une recherche humaniste quand il s’intéresse au caractère, au mœurs, au croyance des autres hommes.

Le sentiment exotique est si riche que, depuis la Grèce antique, il crée des œuvres littéraires et prend l’allure d’une mode. Les œuvres au XVIIIème siècle, se colorent volontiers d’exotisme. L’écrivain parle d’un pays qu’il n’a jamais vu et qui lui a été révélé par des lectures et des recherches des récits des voyageurs. Il s’agit moins d’un goût personnel que d’une satisfaction donnée au public épris d’un pays étranger et d’une forme de vie étrange. Ni Molière, ni Racine, ni Hugo n’ont voyagé au Proche Orient. Ils ont de ces régions et de leurs habitants des connaissances livresques. Cet exotisme donc est un exotisme gratuit : il tient le rôle d’un décor.

A l’opposé, au XIXème siècle, il existe une forme d’exotisme plus concret car il est vécu. C’est l’exotisme des voyageurs quand ils sont écrivains : Chateaubriand en Amérique, en Orient. Lamartine, Nerval, Gautier, sur les rives de la méditerranée, Flaubert en Egypte, Loti au Sénégal, à Tahiti…