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Accueil || Licence de Lettres || Cinéma et critique cinématographique || Etude de la critique « Les femmes du 6ème étage" de Philippe LE GUAY

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  • (|ptobr)

Cette critique cinématographique adopte une construction syntaxique bien particulière.

En premier lieu, pourquoi ne pas faire un peu d’histoire ?
En effet, le premier paragraphe est très général, il est consacré à la présentation du thème principal de l’article, accompagné d’un retour historique pour permettre de remettre le lecteur en contexte. Ici le « retour du cinéma anglais sur les swinging sixties » est mis à l’honneur. C’est pourquoi le critique expose les films précédemment réalisés ayant déjà abordés ce thème : Une éducation, Nowhere boy et Cemetery Junction. Mais pourquoi toujours revenir aux films antérieurs ? Sans doute pour mieux les comparer avec le film en question et s’en servir en quelque sorte de référence. Avoir un comparatif de cinéastes, ayant déjà abordés ce même thème des 30 glorieuses, est un appui non négligeable au critique. Puis en deuxième lieu, il faut quand même savoir de qui l’on parle ! Ainsi, le critique fait une brève présentation du cinéaste Philippe Le Guay et du nom de ses précédents films.

Et le film alors ?
Le second paragraphe est pleinement consacré au film, à son interprétation, critique, ressentis et interrogations. C’est pourquoi, il début avec un rapide résumé du film, histoire de se replonger dans l’intrigue. Une petite éloge vient débuter ce fameux résumé : « Belle surprise, donc, que cette histoire d’amour à première vue banale entre un grand bourgeois et sa bonne ». Une fois le retour à l’histoire fait, il faut à présent envisager de parler des acteurs. Ainsi, le critique Nicolas Truffinet introduit le personnage de Fabrice Luchini : il « y interprète un agent de change à la vie étriquée soudain immergé dans l’univers des femmes du 6ème étage, ces Espagnoles venues travailler à Paris aux premières années de la Ve République »

Les acteurs c’est bien beau mais qui les met en scène ?
Le critique s’arrête alors sur le choix propre du réalisateur qui apparaît comme très théâtralisé : « Philippe Le Guay ne veut pas d’un sérieux excessif, et adopte un vrai ton de comédie. Le jeu de Luchini, mi-touchant mi-burlesque, sert à merveille cette intention, soulignant l’inadaptation comique du personnage en même temps que son émancipation ». Le critique aussi fait son théâtre, il expose ses impressions personnelles par la présence de modalisateur comme « sans doute », « peut-être » ou introduit des questions auxquelles il tente de répondre ou bien laisse en suspens. Enfin, il expose des ressentis intérieurs sur les évidences présentes dans le film : « On voit bien que le cinéaste n’est pas dupe des naïvetés de son personnage ». Ceci dans un but d’attirer l’attention du lecteur sur des points qu’il n’aurait pas vus ou auraient mal compris, afin d’aller plus loin et ne pas rester sur la simple vision première du film.

Et après l’analyse ?
Il faut que le lecteur retienne l’idée principale du film et ses aspects positifs. Quoi de mieux qu’une belle phrase finale accrocheuse et méliorative sur le film :« Bel équilibre, et réussite discrète, mais réelle, dans le genre ingrat de la comédie française ». La critique comme le film doit se terminer en beauté !

Au final la critique c’est comme le cinéma : on présente son sujet, les acteurs que l’on va mettre en scène, on fait son « jeu » de critique en revenant sur les actions réalisées, les choix faits et on tente de résoudre les problèmes mis en avant dans l’intrigue pour arriver à une « happy end » !