Autres articles dans cette rubrique

Recherche

A propos de l'auteur

  • Cécile Guenebault

    Étudiante en 2ème année de licence de Lettres modernes à l’université de La Rochelle.

Accueil || Licence de Lettres || Tocqueville || Ce qui fait pencher presque tous les américains vers les professions industrielles

Chapite XIX « Ce qui fait pencher presque tous les américains vers les professions industrielles », P215-220, deuxième partie.

Comment les américains en sont arrivés à transformer l’agriculture en commence ?

- Tout d’abord, l’Amérique est une démocratie qui voit l’égalité des conditions s’intensifier. En effet, contrairement aux sociétés aristocratiques, aucun des membres des nations démocratiques ne subirait sa destinée du fait de la position qu’il occupe dans la hiérarchie sociale. Aussi, la société ne renvoie plus à un ordre préétabli qui assigne à chacun une place, des droits et des devoirs propres, tous les Américains peuvent aspirer à acquérir des richesses. Ainsi, « sur ce point, les riches et les pauvres se rejoignent ». L’inexistence de castes en Amérique offrirait la possibilité aux pauvres de s’énrichir et aux riches d’accroître leurs richesses. Les personnes aisées ne veulent pas être déchues et les infortunés ont pour objectif de devenir opulents. Ils se tournent donc tous vers le commerce et l’industrie. Effectivement, ces deux facteurs économiques sont les moyens les plus exhaustifs et les plus rapides pour augmenter leurs richesses. Cela va donc pousser les américains à se diriger vers les professions industrielles.
-  D’autre part, les démocrates ne sont pas individualistes et, à l’opposé des aristocrates, les riches ne forment pas qu’un « seul corps ». Tocqueville explique que les pauvres et les ploutocrates (ploutocrate = personnage très riche qui exerce par son argent une influence politique) s’unissent pour accentuer le développement de l’industrie, ce qui donne lieu à de grandes entreprises industrielles. Grâce à cette union, le négoce et la l’industrie connaissent un développement spectaculaire autant dans leur rapidité que dans leurs travaux.
-  De plus, le peuple américain a donné une autre vision de la culture de la terre. Effectivement, ayant l’ambition de contracter ou d’augmenter des richesses, le peuple en a fait un véritable commerce. Cette fusion, entre l’agriculture et le négoce, est entrée dans les moeurs en Amérique. Dorénavant, si un américain achète une terre, ce n’est que pour faire prospérer les affaires en vu d’accroître ses richesses. La culture de la terre ne sert plus seulement à se sustenter mais à s’enrichir. Tocqueville, cite l’exemple de la canne à sucre et du coton. Certain habitant du Nord de l’Amérique ont décidé de s’exiler au sud où « croissent le coton et la canne à sucre ». Ils vont alors en produire d’avantage pour conquérir plus de richesses et retourner dans « leur patrie jouir de l’aisance acquise ». L’agriculture se mêle alors au commerce pour faire fructifier les besoins des Hommes.

-  Cependant, Tocqueville soulève une conséquence importante à l’union des hommes dans le facteur de l’industrie : les crises industrielles. En effet, les Américains s’intéressent tous au secteur de l’industrie ce qui crée des crises industrielles imprévisibles. De plus, devant ces distensions, les fortunes de chaque citoyens sont atteintes et par conséquent l’état peut en arriver à vaciller.

- Est ce que le commerce et l’industrie sont aussi importants dans les aristocraties ?

-  L’auteur nuance ses propos en citant l’exemple des aristocraties. En effet, au coeur de ces dernières, l’argent mène au pouvoir et par conséquent les hommes riches gouvernent. Ils ne se préoccupent ni du négoce ni de l’industrie mais préfèrent se tourner vers des grandes affaires publiques. L’aristocratie ne permet donc pas le développement de ces deux facteurs d’activités. De plus, l’écrivain soumet une supposition « Resserrés dans l’étroit espace que la politique leur laisse, les riches des démocraties se jettent donc de toutes parts dans le commerce : là ils peuvent s’étendre et user de leurs avantages naturels ; et c’est, en quelque sorte, à l’audace même et à la grandeur de leurs entreprises industrielles qu’on doit juger le peu de cas qu’ils auraient fait de l’industrie s’ils étaient nés au sein d’une aristocratie ». Si l’aristocratie tendait à revenir, établirait-elle des classes distinctes dans la hiérarchie de l’industrie ?

-  Ainsi, la démocratie favorise le développement de l’industrie et multiplie le nombre d’industriels.