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  • Sandrine Kiberlain et L’Oiseau

    Sandrine Kiberlain et L’Oiseau

    (|ptobr)

Revendiqué par l’auteur lui-même, L’Oiseau est un film lent, plat, où il ne se passe rien. Mais quelle surprise ! Oui le film est lent, sans dynamique apparente. Et pourtant ! Le troisième long métrage de Yves Caumon est une œuvre remarquable.

Il aura fallu du temps pour que le réalisateur ose mettre en scène l’histoire d’une mère seule suite à la perte de son enfant. C’est certain, il faut être touché par ce drame pour accrocher au film et à la détresse cachée de Anne, jouée par Sandrine Kiberlain. L’arrivée d’un oiseau dans son appartement nous porte au gré de la solitude d’une femme repliée sur elle-même. On virevolte avec le drame de sa vie apprenant à apprivoiser un personnage sensible et attentif à tous les mouvements de la vie. Le vol est efficace mais peut battre de l’aile lors de la scène de la baignade. La signification n’est pas évidente si on ne devine pas que l’enfant est mort par noyade. Malgré tout Yves Caumon réussi à porter à l’écran un sujet lourd de façon poétique et sans artifice. Les jeux de lumières, aussi délicats que l’ambiance sonore, nous plongent dans l’univers fragile de Sandrine.

L’Oiseau est l’histoire d’un combat avec la vie, mais également une histoire d’amour entre un réalisateur et son actrice. Yves Caumon le clame : il adore Sandrine ! On n’en doute plus. L’actrice révèle une sensibilité inouïe qui donne toute la force à un personnage débordant de calme.