Recherche

A propos de l'auteur

  • Valérie PEREZ

    Fondatrice de ce site et auteur de la majorité des articles mis en ligne.
    Professeur agrégée et docteur en philosophie.

Accueil || Petits Lecteurs || Lire au cycle 2 || Comptines de Carnaval

Comptines de Carnaval de Jean Molla et Marie-Pierre Schneegans publié chez

Voici un album aussi coloré qu’un défilé de carnaval ! A chaque illustration correspond une comptine qui nous présente un personnage : le papillon, la fée, le chevalier, le dragon, la vache, la pâquerette, la coccinelle, l’ange, le diablotin et la sorcière.

L’enseignant commencera par présenter l’album. La première de couverture contient cinq dessins annonçant déjà le thème du carnaval : il s’agit bien d’enfants déguisés, et non de créatures imaginaires. L’illustration de la couverture sera l’occasion de formuler les premières hypothèses : qui sont ces personnages ? Que font-ils ? Où vont-il ? Décrivez leurs costumes. Pourquoi sont-ils habillés de la sorte ?

La première illustration de l’album offre une vue d’ensemble en plongée : la farandole est vue de haut. Un seul de ces personnages ne figurera pas dans l’album, il s’agit du clown musicien. Dès la seconde illustration, on ne voit plus qu’un seul personnage à la fois. Il occupe toute la page de droite. Le texte figure à gauche, entouré de petits dessins glosant le texte.

  • La fonction de l’illustration

    Nous présentons ici quelques éléments pour une étude des illustrations, sans pour autant nous limiter à cet aspect. Chaque personnage (une comptine + une illustration) est l’occasion d’étudier plusieurs aspects de l’album.

    Cet album sera l’occasion d’aborder la fonction de l’illustration par rapport au texte. En effet, chaque illustration montre un personnage sans pour autant être redondante par rapport à ce qui est dit dans le texte. L’album est basé sur la régularité : le texte est à gauche, l’image à droite.

    Le papillon : l’illustration montre un personnage de carnaval sans que le texte donne une description de son costume. Elle montre un enfant déguisé en papillon très coloré, et le texte, quant à lui, joue sur les noms de couleurs : « fleurs vert anis, goût de réglisse », « rouge écarlate goût de tomate » etc. Chaque couleur est associée à un goût (bonne occasion de la parler des cinq sens et d’associer, pourquoi pas, les couleurs à un son. On peut ainsi faire compléter chaque phrase sur le modèle « rouge écarlate, goût de tomate, tonnerre qui éclate » ; « jaune citron, goût de bonbon, écoute ma chanson », etc.) La première comptine est résolument du côté de la gourmandise, et pourtant, fera-t-on constater aux élèves, il n’y a rien qui se mange sur l’illustration. !

    La fée : le texte évoque son « grand chapeau d’étoiles » et sa « baguette », sans aller plus loin dans la description. On pourra ainsi en profiter pour demander aux élèves d’en donner une description plus détaillée. La fée a aussi une fonction dans l’album : c’est elle qui a transformé les enfants en pâquerette, chevalier, et autres créatures qui ne figurent pas nécessairement dans l’album.

    Le chevalier : Le texte évoque brièvement le costume et les aventures du chevalier. Autour du texte sont dessinés les accessoires caractéristiques des chevaliers. On les nommera aux élèves, ce sera l’occasion d’enrichir leur vocabulaire. On pourra ensuite imaginer une de ses aventures à partir d’une phrase du texte : « Où sont les dragons à tuer ? » Il est également possible de créer des masques en cartons sur le modèle de celui du livre.

    Le dragon : L’illustration montre bien les intentions du dragon énoncées dans la comptine. On pourra donc commencer par demander aux élèves comment est le dragon ? Qu’a-t-il l’intention de faire et comment le sait-on ? On en profitera aussi pour relier cette illustration à la précédente (ce qui peut même se faire à chaque fois). Ici, on restera sur le thème des chevaliers et l’on fera retrouver, dans les illustrations des pages dragon, ce qui appartient au chevalier.

    La vache : Le texte décrit l’animal et ses habitudes : « C’est moi la vache, couverte de taches, je meugle, je mâche, c’est moi la vache ! » On fera décrire le costume de vache, pour le moins original ! Comme activité de langage, on pourra en profiter pour parler des animaux de la ferme et construire des phrases sur le même modèle, en commençant par « c’est moi le mouton, couvert de laine, … ; » ; « c’est moi la poule, couverte de plumes, … » etc.

    La pâquerette :

    La comptine est construite sur le jeu du « un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ». La petite fille-pâquerette a une air rêveur : a-t-elle un amoureux ? L’illustration joue sur les volumes : la petite fille est une pâquerette, et elle tient dans sa main une pâquerette, qu’elle hume délicatement. Voilà de quoi prolonger l’étude des cinq sens et, si cela est possible, l’enseignant apportera des fleurs que les enfants sentiront, et à propos desquelles ils composeront des petits poèmes (dictée à l’adulte). Il est également possible de lire aux enfants d’autres textes portant sur les fleurs ou de parler du symbolisme de certaines d’entre elles.

    La coccinelle : Après la vache, animal de taille, voici la petite coccinelle ! La comptine fait parler la coccinelle sur le ton de la moquerie. La coccinelle se moque de la pâquerette, et l’on fera remarquer aux enfant son petit air malicieux et la liberté qui la caractérise : elle s’envole alors que la fleur de la page précédente est attachée à la terre.

    L’ange, le diablotin et la sorcière : ces trois personnages sont en général bien connus des enfants, surtout les sorcières qui sont très à la mode depuis quelques temps ! Dans cet album, l’ange n’est pas sage comme une image, le diablotin est un diable d’enfant et la sorcière est en colère. On pourra créer des situations de langage en jouant sur les expressions imagées : « avoir l’air d’un ange », « tirer le diable par la queue », « tenter le diable », « finir au diable ».

    Prolongement art plastique : cet album gagnera à être étudié avant le carnaval, et il sera judicieux de réaliser avec les élèves les déguisements du livre (ce qui est largement faisable). Chaque élève apprendra par cœur le texte lié à son costume. Si l’on veut éviter que plusieurs enfants soient déguisés de la même façon, on inventera costumes et comptines sur le modèle du livre Comptines de Carnaval.