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L’analyse des verbes

Il existe trois groupes de verbes :

1/les verbes à l’infinitif en -er ( type : chanter )

2/les verbes à l’infinitif en -ir ( type : finir ), dont le participe présent est en -issant ( par exemple : finir, finissant ) ; donc mourir, par exemple, n’est pas un verbe du 2ème groupe.

3/tous les autres verbes, irréguliers.

Un verbe varie :

  • selon sa personne ( je, tu, il… )
  • selon son mode ( action réelle : mode indicatif, action liée à une condition : mode conditionnel, action envisagée ou hypothétique : mode subjonctif )

    Pour analyser un verbe, il faut donc indiquer : l’infinitif, le groupe, la personne, le temps, le mode.
    Exemple : Thomas dormait à poings fermés.
    Verbe dormir, 3ème groupe, 3ème personne du singulier, imparfait de l’indicatif.

    On distingue deux sortes de verbes :

  • les verbes transitifs , qui sont construits avec un complément d’objet.
  • les verbes intransitifs , qui sont construits sans complément d’objet.

    Parmi les verbes transitifs, on distingue les verbes transitifs directs ( c’est-à-dire construits avec un complément d’objet direct, sans préposition entre le verbe et le complément ), et les verbes transitifs indirects ( c’est-à-dire construits avec un complément d’objet indirect, séparé du verbe par une préposition ).

    Ex : l’alpiniste escalade la montagne. C.O.D., donc verbe transitif direct.

    Ex : l’alpiniste boit de l’eau. C.O.I., donc verbe transitif indirect.

    La plupart des verbes intransitifs peuvent également être employés comme verbes transitifs directs ou indirects, mais avec un sens différent. Ex : parler - L’orateur parlait avec éloquence ( C.C. de manière, donc verbe intransitif ) ; il nous parlait souvent de son enfance ( C.O.I., donc verbe transitif indirect. )

    Les temps et leurs valeurs

    Le présent :

    Il correspond essentiellement à l’évocation des faits constatés au moment où on parle. Ex : Il pleut dehors.

    Mais, si le présent n’est pas directement lié au moment où on parle, alors il peut avoir différentes valeurs :

  • le présent de narration : il raconte une action en la rendant plus proche et plus vivante du lecteur. Ex : « La foule me bousculait et m’entraînait dans son mouvement ; brusquement, je me débats, je résiste et je parviens à me dégager. »
  • le présent de vérité générale : il exprime les idées considérées comme vraies dans l’absolu ( proverbes, maximes, axiomes de définition… ). Ex : tous les chemins mènent à Rome.
  • le présent historique : il permet de rendre compte d’un événement passé en le faisant revivre au lecteur comme s’il se déroulait sur le moment même. Ex : en 1789, le peuple de Paris ne prend pas la Bastille : elle se rend.
  • le passé proche : à l’oral, le présent peut servir à évoquer un événement qui vient tout juste de se produire. Ex : le train vient de partir ( = le train est déjà parti ).
  • le futur proche : à l’oral, le présent peut servir à évoquer un événement sur le point de se produire. Ex : je reviens dans cinq minutes ( = je reviendrai dans cinq minutes ).

    L’imparfait

    Il est utilisé pour les descriptions ( décors, ambiances, portraits… ), pour dépeindre des états d’âme… Sa valeur est alors descriptive.

    Ex : le vent soufflait avec fureur, agitait violemment les branches des arbres, et obligeait les rares passants à avancer courbés dans la nuit tombante.

    Il peut aussi traduire la durée d’un état ou d’une action passée ( valeur durative ). Ex : la journée entière se passait ainsi, à compter les minutes.

    Il peut exprimer les habitudes, les faits qui se répètent sur une durée indéterminée, et
    qui sont révolus ( valeur itérative ).

    Ex : tous les matins, il écoutait France-Infos.

    Le passé-simple

    Il évoque des actions uniques, inhabituelles, dont la durée est pourtant déterminée parce qu’elles se produisent subitement, à un moment précis ( valeur ponctuelle ).

    Ex : dès qu’il fut rentré chez lui, il soupira d’aise et s’assit dans son meilleur fauteuil.Le passé-simple permet d’accélérer le rythme du récit ; s’il y a plusieurs actions décrites au passé - simple, elles sont successives. Il sert aussi à évoquer des faits inhabituels qui se répètent ( valeur itérative ).

    Ex : plusieurs fois, l’envie de tout avouer à son père le tenta.

    Contrôle

    Réécrire les verbes aux temps qui conviennent. ( / 60 = / 20 )

    J’ ( attendre ) ……….……… . Le silence ( devenir )……………… effrayant et la brise elle-même n’ ( agiter ) …….…………. plus les feuilles des arbustes. Et, tout à coup, dans la nuit profonde, au-dessous de moi, le bruit d’une lutte, un fracas de meubles bousculés… Je ( bondir ) ……………… vers la porte. Suzanne ( s’accrocher ) ……………… désespérément à mon bras.

    Je la ( repousser )……………… et m’ ( élancer ) ………………dans le corridor, bientôt suivie de Suzanne qui chancelait d’un mur à l’autre. Je ( parvenir )…………… à l’escalier, ( dégringoler ) …………… de marche en marche, me ( précipiter ) …………………….. sur la grande porte du salon et ( m’arrêter )…………… net, clouée au seuil, tandis que Suzanne ( s’affaisser ) ……………à mes côtés. En face de nous, à trois pas, il y ( avoir )…………… un homme qui ( tenir )…………….. à la main une lanterne. D’un geste, il la ( diriger ) ……………vers nous, ( regarder ) ……………. nos visages, puis, sans se presser, avec les mouvements les plus calmes du monde, il ( prendre ) ……………. sa casquette, ( ramasser )…………… un chiffon de papier et deux brins de paille, ( effacer ) ……………….les traces sur le tapis, ( s’approcher )……………. vers nous, ( saluer ) ………………. profondément et ( disparaître )…………….

    A ce moment, deux domestiques ( arriver )……………………avec les bougies. Je me ( précipiter )………………vers le boudoir et ( reconnaître ) ……………… Jean Daval, le secrétaire de mon père. Sa figure ( avait ) ………………….déjà la pâleur de la mort. Alors je ( revenir )……………..au salon ; je ( prendre )……………au milieu d’une panoplie accrochée au mur un fusil que je ( savoir )……………chargé et je ( passer )……………..sur le balcon. L’individu ne ( pouvoir )……….………être bien loin. Je l’( apercevoir ) ..……………bientôt qui longeait les débris de l’ancien cloître. J’( épauler )……….…………, ( viser )………..……tranquillement et ( faire )………………feu. L’homme ( tomber ) ……………

    - Ca y ( être )……………., ( proférer ) ……………l’un des domestiques nommé Albert. On le ( tenir )……………, celui-là.

    Je ( sortir )…………………, je ( faire )…………………le tour de l’ancien cloître pour couper toute retraite à l’homme. Au bout de quelques minutes, Albert, ne me voyant pas, ( s’inquiéter )……………… ; il ( descendre )……………par l’échelle et ( courir ) ………………droit à l’arcade où l’homme lui ( apparaître )………..……pour la dernière fois.

    Le fermier et son fils, réveillés par le coup de fusil, ( arriver )………………de la ferme dont les bâtiments s’élevaient assez loin sur la droite, mais dans l’enceinte des murs ; ils n’ ( rencontrer ) ……………personne.
    Nous ( organiser )…………… une battue méthodique, fouillant chaque buisson. On s’( assurer ) ...…………...que la chapelle ( fermer )……………… et qu’aucun des vitraux n’ ( briser ) …………….En vain, on ne ( trouver )……………….rien.

    D’après Maurice Leblanc, Arsène Lupin.

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    • > Verbes et temps

      26 octobre 2007

      je bois de l’eau : le vb boire est suivi d’un COD ( avec un déterminant partitif féminin) ; on peut mettre àla voix passive ( L’eau est bue ) ou remplacer par un pronom COD ( Je la bois)